Abstract

L’objet de cet article est double. Premièrement, il documente le contexte historique du MINCOME, une expérience canadienne en matière de revenu annuel minimum garanti réalisée de 1974 à 1979. Deuxièmement, grâce à des données provenant de dossiers de santé administratifs et à l’utilisation d’un modèle quasi expérimental, il indique que le taux d’hospitalisations chez les participants à cette expérience était de 8,5 % inférieur à celui d’un groupe témoin, et que cette différence était marquée surtout dans les cas d’accidents et blessures et de maladies mentales. Les résultats montrent aussi que, pendant l’expérience, les visites des participants chez le médecin, en particulier pour des questions de santé mentale, ont diminué et que plus d’adolescents ont poursuivi leurs études après la 12e année. Par ailleurs, les résultats n’indiquent aucune hausse du taux de natalité et du taux d’éclatement des familles, ni d’amélioration en matière d’issues de la grossesse. Je conclus qu’un revenu annuel garanti même modeste peut permettre d’améliorer la santé d’une population, entraînant ainsi des économies importantes pour le système de santé.

Abstract

This paper has two purposes. First, it documents the historical context of MINCOME, a Canadian guaranteed annual income field experiment (1974 to 1979). Second, it uses routinely collected health administration data and a quasi-experimental design to document an 8.5 percent reduction in the hospitalization rate for participants relative to controls, particularly for accidents and injuries and mental health. We also found that participant contacts with physicians declined, especially for mental health, and that more adolescents continued into grade 12. We found no increase in fertility, family dissolution rates, or improved birth outcomes. We conclude that a relatively modest GAI can improve population health, suggesting significant health system savings.

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