Abstract

Because of their high social and educational levels as well as their engagement in an overwhelmingly European sector of society, “indigenous” journalists could have played an important role in the “colonial encounter” between Europeans and Muslims in Algeria. In reality, however, “indigenous” journalism was profoundly politicized and only partially professionalized. Whether French or Arabicspeaking, its participants suffered surveillance and repression as well as a professional discrimination which was ethnically-based. In a context where the colonized population had few outlets to express their demands, the “indigenous” press in fact played a decisive role; it served as an instrument for the emergence of a Muslim public opinion.

Abstract

Par leur niveau social et d’éducation et leur intervention dans un secteur massivement européen, les journalistes « indigènes »auraient pu être des représentants du mince « monde du contact »qui put exister dans la société coloniale d’Algérie. En réalité, le journalisme « indigène »était fortement politisé et il ne fut que tardivement et partiellement professionnalisé. Ses acteurs, qu’ils soient francophones ou non, étaient exposés à une discrimination professionnelle à base ethnique, ainsi qu’à la surveillance et la répression des autorités. Dans un contexte où l’expression des revendications des colonisés était limitée, la presse « indigène »joua cependant un rôle décisif. En assurant leur diffusion, elle contribua à forger une « opinion publique musulmane ».

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