Abstract

Exploring the durability of feelings, and the relationship of feelings to publics, the first part of this paper maintains that the multiplicity of contradictory means for engaging the terms “public” and “feelings” indexes precisely the conflicts that are constitutive of publics and feelings. The fights over terminology, I argue, are not something to resolve but something to understand, as part of what makes publics and feelings the important, exciting, and sometimes frustrating things they are to practise, experience, and study. In the second part of the paper, I ask questions about the durability of feelings in relation to one of the most durable, public, and disturbing feelings: that joy associated with blackface minstrelsy that is an expression of, and a practice of, white supremacy, which itself is, perhaps, the most enduring form of public feeling, cultural practice, and political aspiration in the history of the United States.

La première partie de cet article analyse la permanence des sentiments et la relation de ces sentiments avec les auditoires, et soutient que la multiplicité des moyens contradictoires pour relier les termes « auditoire » et « sentiments » indique précisément les conflits que constituent les auditoires et les sentiments. Je fais valoir que les arguments en matière de terminologie ne sont pas des situations à résoudre, mais plutôt des choses à comprendre, dans ce qui fait des auditoires et des sentiments les choses importantes, excitantes, et parfois frustrantes à mettre en pratique, à expérimenter, et à étudier. Dans la seconde partie, je m’interroge sur la durabilité des sentiments en relation avec l’un des sentiments les plus durables, publics, et perturbants : la joie associée au blackface minstrelsy (troupes ambulantes avec personnages noirs) qui est une expression de la suprématie blanche et l’une de ses pratiques, et qui en elle-même est peut-être la forme la plus durable de sentiment public, de pratique culturelle, et d’aspiration politique dans l’histoire des États-Unis.

pdf

Share