Abstract

Plusieurs analyses du taux de participation à l’aide sociale ont été faites au Canada pour des périodes allant jusqu’au milieu des années 1990. Dans cet article, nous élargissons ces analyses grâce à de riches données administratives qui portent sur la période 1999–2008 au Manitoba. Nous examinons les tendances observées dans cette province, nous analysons séparément les taux d’adhésion et de continuité, et, pour la première fois, nous tenons compte de données sur le nombre croissant d’adultes ayant une incapacité et qui ont recours à l’aide sociale. Nos résultats montrent que la diminution du taux de participation est entièrement attribuable à la baisse du taux d’adhésion, et que, en réalité, le taux de continuité d’utilisation a augmenté depuis 1999, principalement parce que le nombre d’adultes ayant une incapacité et qui ont recours à l’aide sociale a connu une hausse spectaculaire, et aussi parce que les périodes pendant lesquelles des Canadiens n’ayant pas d’incapacité ont recours à l’aide sociale se sont allongées. Ces résultats soulèvent donc des questions sur les politiques des gouvernements de tous les paliers au Canada, dont l’objectif est de maintenir les prestations d’aide sociale à un bas niveau dans le but de décourager le recours à l’aide sociale.

Abstract

This paper extends analyses of the declining social assistance participation rate in Canada since the mid-1990s using rich Manitoba administrative data for the period since 1999. We examine trends in Manitoba to mid-2008, separately analyze the entry and continuation rates, and include for the first time information about the growing number of adults with a disability on social assistance. Our results show that the declining participation rate is due entirely to a declining entry rate and that the continuation rate has actually risen since 1999, mainly because of the dramatic growth in the number of adults with a disability on social assistance but also because of the rising duration of spells on assistance by those without a disability. Our results raise questions about the policy, pursued in all jurisdictions in Canada, that keeps social assistance benefits low to discourage welfare use.

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