Abstract

L'anecdote historique, imprégnée de religion, apparaît de façon résiduelle dans les deux premiers tomes des Épreuves du sentiment de Baculard d'Arnaud et dans le Décaméron françois de Louis d'Ussieux, où elle côtoie des histoires, des nouvelles et d'autres types d'anecdotes. La prise en compte de l'histoire de la publication des récits composant ces recueils ainsi que l'observation détaillée des rapports qu'entretiennent avec la narration les images des fleurons, des frontispices, des vignettes d'en-tête et des culs-de-lampe, dus pour la plupart à Charles Eisen et Joseph Longueil, permet de déceler des stratégies de mise en marché soutenues par une illustration mixte, tant réaliste qu'allégorique. L'exacerbation progressive des épreuves du sentiment fait basculer le propos des recueils de l'exaltation de la vertu vers la représentation de la terreur, voire de l'horreur, suivant la mouvance européenne.

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