Abstract

This article investigates the characteristics and mortality patterns of cardinals in the Catholic Church between the sixteenth and twentieth centuries. Cardinals are high prelates who perform an essential role in the functioning of Catholic Church, and whose main duties are to elect and assist the Pope in office. Thanks to a database containing remarkably accurate and continuous biographical data on cardinals since the fifth century, some of their specific demographic characteristics can be analysed. During the study period (1586-1958), the Sacred College of Cardinals, with a maximum of 70 members, formed a fairly homogeneous group. Nearly all cardinals came from the economic elite, the majority were Italian-born and held residence in Rome. Their life expectancy levels during the seventeenth and eighteenth centuries are not dissimilar to those of "ordinary" European villagers. However, a striking observation is the subsequent absence of significant improvements in these levels from the 1830s onward; a pattern which is notably out of keeping with most of the rest of Europe. This may be due to the risks associated with the cardinals' behaviours and lifestyles. The periods in which lower life expectancies are observed coincide with the most turbulent political times for the Church. Cardinals were nonetheless penalized throughout the eighteenth and nineteenth centuries, and it was not until the 1930s that their life expectancy started to catch up with that of the general population.

Abstract

Cet article étudie les caractéristiques et la mortalité des cardinaux de l'Église catholique du XVIe au XXe siècle. Les cardinaux remplissent un rôle essentiel dans l'Église : ils forment le Sacré collège, élisent le pape et l'assistent. Grâce à une base de données remarquable par la précision et la continuité des informations biographiques recueillies depuis le Ve siècle, il est possible d'en analyser certaines spécificités. Durant la période étudiée (1586-1958), ils représentaient un groupe relativement homogène de 70 membres au maximum, résidant à Rome, pour la plupart nés en Italie et issus de l'élite économique. Leur espérance de vie aux XVIIe et XVIIIe siècles ne différait guère de celle des villageois ordinaires, mais l'aspect le plus frappant est qu'à partir des années 1830, elle ne s'est pas améliorée de manière significative, contrairement à la plupart des pays d'Europe. Les particularismes de la mortalité des cardinaux tiennent à des risques associés à leurs comportements et leurs styles de vie. Les périodes lors desquelles on observe les espérances de vie les plus faibles coïncident avec celles qui sont les plus difficiles pour l'Église d'un point de vue politique. Les cardinaux furent néanmoins pénalisés en termes de longévité tout au long des XVIIIe et XIXe siècles, et c'est seulement à partir des années 1930 que leur espérance de vie commença réellement à progresser, se rapprochant de celle de la population générale.

Abstract

Este artículo estudia las características de la mortalidad de los cardenales de la Iglesia Católica, desde el siglo XVI hasta el siglo XX. Los cardenales desempeñan un rol esencial en la Iglesia : forman el Colegio Sagrado, eligen al papa y lo asisten. Gracias a una base de datos admirable por la precisión y la continuidad de las informaciones biográficas recogidas desde el V° siglo, es posible analizar ciertos caracteres específicos de este colectivo. Durante el periodo estudiado (1586-1958), representan un grupo relativamente homogéneo de 70 miembros al máximo, que residen en Roma, mayoritariamente nacidos en Italia y provenientes de la élite económica. Su esperanza de vida durante los siglos XVII y XVIII apenas los distinguía de los aldeanos ordinarios, pero el hecho más notable es que, a partir de 1830, aquélla no se mejoró de forma significativa, al contrario de lo que sucedió en la mayoría de los países europeos. Esta especificidad de los cardenales italianos se debe a riesgos asociados a sus comportamientos y estilo de vida. Los períodos durante los cuales su esperanza de vida es más baja coinciden con los más difíciles para la Iglesia en la esfera política, aunque los cardenales fueron penalizados en términos de longevidad a lo largo de los siglos XVIII y XIX. Es sólo a partir de los años 1930 que su esperanza de vida comienza realmente a progresar y a acercarse a la de la población general.

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