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80 EIGHTEENTH-CENTURY FICTION 3:1 un problème sémantique, et ainsi de suite, traité et développé au-delà de son insertion dans un intinéraire thématique reste sur sa faim. Qu'en est-il par exemple de la relation entre les notions de force et d'énergie, ou bien de l'usage que fait un auteur particulier— Diderot étant sans doute l'un des plus intéressants—du terme énergie, ou bien encore des composantes sémantiques du mot énergie? Mention en est faite un peu partout dans le livre, mais nulle part ces problèmes ne sont-ils traités à fond. L'ordre de présentation choisi a pour effet de disperser ce genre de question, tout en offrant au lecteur les matériaux pour qu'il élabore sa propre réponse. Dans ce sens le mot de la conclusion où l'auteur résume son ouvrage par "la brassée de citations réunies dans les pages qui précèdent, les analyses qui y sont esquissées" (p. 516) est à prendre à la lettre: beaucoup de documentation et peu d'approfondissement analytique ou interprétatif. L'intérêt et la valeur de ce livre me semblent donc résider dans la richesse de la documentation, et plus particulièrement dans le dépouillement systématique d'ouvrages mineurs qui montrent les règles de la mise en discours du terme-clé que devient "énergie" autour de 1800. A condition de poursuivre pour son propre compte les analyses amorcées, le lecteur peut s'attendre à faire des découvertes surprenantes dans ce livre qui peut aspirer au statut d'un manuel sur la problématique de l'énergie entre 1770 et 1820 en France. On regrette que l'utilisation systématique de ce "manuel" soit entravée par l'absence d'un index des noms et des matières, instrument indispensable pour les chercheurs. Il est à espérer que cet instrument pourra être ajouté à cet ouvrage lors d'un deuxième tirage. Walter Moser Université de Montréal Jean-Pierre Dubost. Eros und Vernunft: Literatur der Libertinage. Frankfurt am Main: Athenäum Verlag, 1988. 444pp. DM78.00. Jean-Pierre Dubost's study centres around what the author calls "the third libertinage" in French literature, which he situates between the middle of the seventeenth century and the French Revolution. Employing mainly narratological concepts to reconstruct the history of libertine texts, Dubost develops an argumentative terminology based on Foucault's and Genette's writings. He rejects psychoanalytical and metaphysical interpretations, and reads libertine texts as epics of the will and scenarios of desire. According to Dubost, these texts are ironic and perverse commentaries of the eudemonie view of modernity in eighteenth-century literature, bringing to the fore the letter's implicit contradictions. Thus we find at die core of Dubost's observations the juxtaposition of the bourgeois and libertine novel. While the emerging bourgeois novel is characterized by its doubling in narrative of the economic project of the eighteenth century, the libertine novel translates the bourgeois demand for a euphoric unity of being and the dominance of the economic discourse into a problematic narrative value system. The detailed analysis of libertine texts begins with three dialogues published between 1655 and 1680: L'Ecole desfilles ou la Philosophie des dames. Le Meursiusfrançais, and Vénus dans le cloître. Common to these texts, which anticipate the libertine literature of the eighteenth century, is an evocation through rhetorical strategies of the positive existence of the happy body. Rhetorical configurations are being transformed into erotic ones, and the textual codes establish a topography of the body; thus these dialogues strive for the textual representation of an eternal, yet immediate and momentary, truth of REVIEWS 81 desire. Dubost has unearthed a later text, L'Histoire du Prince Apprius (1729), which he places within this tradition because its codification of sexuality can be read as anagrams of desire (Apprius = Priapus). Moving on to such eighteenth-century texts as Les Egarements du coeur et de l'esprit (1738), Antl-Pamela (1742), and Vénus en rut (1771), Dubost characterizes libertine writing as unstable mimesis, exhausting itself in objectifying desire. On the...

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