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356 EIGHTEENTH-CENTURY FICTION 2:4 communion rather than tragic isolation." William B. Siebenschuh focuses on Sterne's use of paradox and irony and on the pleasure in awareness of the game and its rules. For him, and, he feels, for his students, Sterne's book still has "the power to make us laugh and like ourselves a little better." The constraints of space prohibit further discussion of the collection, but most of the contributors, in their teaching, seek to make students better readers and to encourage the development of scholarly habits such as using library resources to explore the novel's many allusions. It is tempting to try to imagine oneself in one of their classes and to envisage one's reactions. Most would provide stimulating experiences; many could stir enjoyment in their more receptive students. John Stedmond Queen's University Annie Le Brun. Sade, aller et détours. Paris: Librairie Pion, 1989. 157pp. FFr70. Dans Sade, aller et détours, Annie Le Brun nous présente une collection d'essais et un entretien publiés entre juin 1986 et novembre 1987. Des commentaires en italiques ainsi qu'un nouvel essai, "Le sang des oiseaux," enrichissent ces sélections. "Le secret de Juliette," la première de ces sélections, est un entretien avec JeanLuc Moreau, publié à l'origine dans La Revue Romane. Trois thèmes principaux y sont abordés: le féminisme de Juliette, l'immoralité des révolutionnaires de 1789, et la problématique du pouvoir. Pour Le Brun, une partie de l'oeuvre de Sade exalte la libert é de la femme, jamais auparavant Juliette n'ayant vraiment été envisagée "en tant que femme, comme expression féminine de la liberté" (p. 20). Pour Sade il n'était pas question de parler de vertu "quand on a recours au crime pour arriver à ce prétendu état vertueux" (p. 26). Le Brun note que "tous les révolutionnaires de 1789, acceptant le fait que la fin justifie les moyens, sont immoraux" (p. 26) alors que pour Sade la fin ne peut pas différer des moyens utilisés; c'est donc dire que Sade n'était pas plus moral que Robespierre mais simplement qu'il était moral alors que Robespierre était immoral. Ce qui amène au troisième thème, un sujet qui revient souvent chez Sade, c'est-à-dire l'absence de tout fondement moral et logique à la loi, absence qui va de pair avec "la problématique du pouvoir" (p. 30), car Sade montre bien qu'il n'existe pas de système social qui y échappe, "qui ne soit une modalité de la recherche du pouvoir" (p. 30). Tout système politique érige des lois destinées à défendre le système lui-même et ceux qui en sont responsables. D'ailleurs, l'idée de corruption sous l'idéologie est une des préoccupations majeures de l'époque. Et nous dit Le Brun, "Il est intéressant [...] de voir que l'innocence idéologique qui caractérise les hommes de 1789 [...] est travaillée par une criminalité qui n'est pas étrangère à celle dont parle Sade" (p. 25). Même en partant d'un idéal révolutionnaire qui englobe liberté, égalité, fraternité, on assiste chez Sade à un renversement qui conduit à la corruption, et le thème de la corruption de l'idéologie par le corps est le fil conducteur qui relie le texte de Sade, "Français, encore un effort si vous voulez être républicain" au reste du texte, Aline et Valcour. Ce n'est pas, comme on ont pu le penser de nombreux critiques, une pièce détachée ou rapportée. A la suite de cet entretien, Le Brun nous met en garde contre une lecture idéologique de Sade, lecture qui tend à censurer Sade et à effacer en lui "un besoin d'objectivation effréné qui détermine autant son erotique que sa poésie" (p. 49). Comme l'avaient déjà fait Apollinaire, Breton, Mandiargues entre autres, Le Brun voit en Sade un poète qui partage avec Rimbaud un "même point de vue poétique" (p. 35). C'est...

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