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358 EIGHTEENTH-CENTURY FICTION 9:3 by such knowledge? How do the classical and, dominantly, non-classical elements of the novel relate to one another? Counting allusions, in short, is less than an ideal way to estimate a reader's response, especially since that response is assumed rather than demonstrated. Henry Fielding 's Novels and the Classical Tradition nevertheless is a helpful and welcome addition to Fielding studies. If it does not always succeed, it at least raises questions with which students of Fielding and of the eighteenth-century novel should wish to grapple, to their benefit. Howard Weinbrot University of Wisconsin, Madison Madame de Villedieu. Les Désordres de l'amour. Éd. Micheline Cuénin. Genève: Droz, 1995. lxiv + 270pp. ISBN 2-600-00089-5. Il n'est pas sans intérêt de considérer la curieuse histoire de ces Désordres de l'amour, qui après avoir connus la faveur des lecteurs et été réédités maintes fois jusqu'au milieu du XVIIIe siècle disparaissent de la scène littéraire pour y retrouver de nos jours une place si importante qu'un éditeur prudent comme Droz en donne deux rééditions en 25 ans. De ces éditions modernes, la première (1970), préparée elle aussi par Micheline Cuénin, est reprise ici pratiquement mot pour mot: nous y retrouvons la préface de P. Moreau, une solide introduction, le texte accompagné d'un apparat critique des plus riches surtout en ce qui concerne l'excellente documentation historique qui, pas à pas, suit Mezeray tandis que nous lisons Villedieu, pour éclairer notre compréhension. Viennent ensuite, dans les deux éditions, une bibliographie des œuvres de Mme de Villedieu, suivie d'une bibliographie critique sélective—d'ouvrages antérieurs à 1970—de repères chronologiques, d'un glossaire des termes qui ont évolué depuis le XVIIe siècle, d'une étude du vocabulaire relatif au sentiment amoureux exposé dans l'ouvrage, d'un index des personnages historiques mentionnés dans les trois récits ainsi que de deux tables généalogiques. Jusqu'ici, donc, aucun changement dans l'édition de 1995, si ce n'est la place de ces derniers documents et leur resserrement dans la mise en page. L'on serait presque tenté de renvoyer tout simplement Ie lecteur aux nombreux compte-rendus publiés entre 1971 et 1973: ceux de R. Godenne {XVIIe Siècle 92, 1971), de Françoise Laugaa {Revue des sciences humaines 37, 1972). de J.P . Chauveau {Information littéraire, mai-juin 1973), ou en anglais ceux de C. Williams {Modern Language Review 68, 1973), ou de J.W. Scott {French Studies 27, 1973), par exemple. Ils sont encore valables de bien des points de vue, et s'accordent le plus souvent pour reconnaître le bien-fondé de l'entreprise de M. Cuénin, la qualité de son érudition, comme la pénétration de son analyse, et pour apprécier une réévaluation qui rend justice à la romancière en ne la réduisant pas au rôle de source possible du célèbre aveu de la Princesse de Clèves. En ce REVIEWS 359 qui concerne les critiques négatives, elles sont trop minces et trop divergentes pour qu'on s'y arrête. Nous ne saurions pourtant en rester là. Les préoccupations ainsi que les exigences du lecteur ont considérablement changé durant ces dernières décennies, ses intérêts se sont déplacés, et ce qui naguère s'inscrivait naturellement au premier plan dans la tradition critique s'est décalé pour faire place à une problématique renouvelée. Ainsi les commentaires qui pouvaient faire autorité en 1970 ont pris depuis, parfois, une importance secondaire, voire une coloration obsolète. Un exemple: en 1973, parler de la modernité de Mme de Villedieu paraît déplacé, quasi sacrilège, si l'on en juge par le compte-rendu de French Review: «But to claim that [Mme de Villedieu] is more modem than Mme de Lafayette is to imply that she is better also» (p. xliii), ce qui était impensable . Le regard critique se caractérise...

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