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120 EIGHTEENTH-CENTURY FICTION 9:1 nombreuses implications que le sujet comportait et sur une extraordinaire connaissance des œuvres et des auteurs qu'elle prend en considération, et qu'elle cite avec une grande discrétion mais aussi avec une parfaite pertinence pour appuyer ses observations et ses considérations. Si bien que Mylne nous a donné, ainsi que le remarque Jean Sgard dans sa Préface, à la fois «une théorie, une histoire et une illustration du dialogue». Elle décrit d'abord, en sept chapitres courts et denses, les aspects généraux, les modes de présentation, les différentes fonctions du dialogue, puis ses relations avec la scène théâtrale et ses incidences sur le récit (pp. 15-103). Ensuite, en cinq chapitres nettement plus longs et qui font plus de place aux analyses d'exemples, elle esquisse une histoire du réalisme dans le dialogue (parlers populaires, paysans, enfantins, langues étrangères, etc.), aborde les problèmes de contenu et termine sur la forme du roman et du conte dialogué (pp. 104-88). Cette partie introduit en même temps à une anthologie de textes totalement ou partiellement dialogues, tous rares, tous inattendus (pp. 191-228). L'analyse de Mylne, à bien des égards exemplaire, permettra sans doute à tous, mais en particulier aux étudiants auxquels elle entendait surtout s'adresser, d'apprendre à travailler sur les textes de manière rigoureuse et utile. Mylne s'appuie en effet sur des définitions solides, nées d'une pratique constante des textes plutôt que des modes du moment, opère des classifications simples et efficaces, sait rendre compte de la multiplicité, parfois étourdissante, des cas, s'attache aux aspects les plus concrets du dialogue, s'exprime dans une langue qui, tout en n'ignorant pas les derniers acquis de la linguistique, qu'elle connaît d'ailleurs parfaitement, en rejette les technicismes et le jargon quelque peu rébutant. Surtout, elle laisse transparaître à tout moment son goût inépuisable de la lecture et incite son lecteur à en faire autant, à reprendre en main les œuvres qu'elle cite avec discrétion, pour en savoir plus, pour aller au-delà de ce qu'elle suggère de manière si fine. C'est en quoi, justement, son ouvrage nous paraît pédagogique au vrai sens du mot. Si le texte que Vivienne Mylne nous a laissé en mourant, et que ses amis ont publié tel quel, peut donner, parfois, une impression d'inachevé, d'ébauche plutôt que de version définitive, il ne faut pas trop se laisser leurrer par les apparences; ceux qui l'ont connue retrouveront le style simple, concret, pragmatique qui a caractérisé le long magistère et le travail critique de Vivienne Mylne, retrouveront sa voix calme et sa présence rassurante. Ce sera un peu comme si elle était encore là. Franco Piva Université de Vérone Jonathan Lamb. 77ie Rhetoric ofSuffering: Reading the Book ofJob in the Eighteenth Century. Oxford: Clarendon Press, 1995. xii + 329pp. $108.00. ISBN 0-19-818264-3. The subject of The Rhetoric ofSuffering might be described as theodicy, the reconciliation of divine justice with the existence of evil. Jonathan Lamb is interested in the rejection of theodicy by those who insist that their sufferings not be reduced to examples supportive of one or another interpretive scheme. Such sufferers view their plight as unparalleled and thus generalizable only if distorted to fit some abstraction. They demand that their sorrows be heard, not rationalized. The book focuses on the rhetoric by which characters, historical or fictional, achieve a voice for their pain and interrupt attempts to reduce suffering to an illustration of some principle of order. REVIEWS 121 Lamb uses Job as a trope that "will problematize the methods of exemplary interpretation and the allegorical exegeses that are customarily used to retrieve anomalies and pronounce them orthodox" (p. 5). While much of die book is thus an exfoliation of Job's rhetoric of suffering in relation to similar representational problems in eighteenth-century writings, explicit allusions to Job are generously in evidence. The mid-century controversy about the interpretation of the bibilical Job...

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