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298 EIGHTEENTH-CENTURY FICTION17:2 fashionable locations, reveal mosdy her tiioughts, sensations and emotions" (xi). They are often spirited, frank, passionate, despondent, expressive, and, at times, very moving. The letters reveal her strength ofmind, die intensity and volatility ofher nature, her quickness and perceptiveness. Todd's annotations are thorough, well researched, and meticulous. I only wished diere was a chronology at die beginning, because, even widi die running tides, I kept wondering what die audior was doing at diis point and widi whom. On die whole, in editing diis collection, Todd has done us a great service. There are many letters worth discovering and a numberworth rereading. I end widi Wollstonecraft's words, a passage written in 1796 when Wollstonecraft, grieving over Imlay, encourages Mary Hays, who was lamenting over the loss of a failed relationship, not to dwell on painful feelings. Wollstonecraft writes, "it is wisdom I believe, to extract as much happiness, as we can, out of the various ills of life—for who has not cause to be miserable, if they will allow diemselves to tiiink so?" (344). Eleanor Ty Wilfrid Laurier University Caroline Warman. Sade: From Materialism to Pornography. SVEC 2002:01. Oxford: Voltaire Foundation, 2002. 178pp. US59;UK39;€66. ISBN 0-7294-0773-X. Depuis plus d'une vingtaine d'années, les travaux de Jean Deprun, Ann Thomson, Annie Le Brun et Michel Delon, pour ne nommer que ceux-là, ont ouvert la voie à une lecture épistémocritique de l'œuvre du marquis de Sade. Du rationalisme aux sciences de la vie et de l'idée d'énergie à la réécriture sadienne des textes matérialistes, la critique actuelle a eu l'immense mérite de relire le divin marquis au regard de l'histoire des idées. À l'occasion d'un ouvrage intitulé Sade: From Materialism to Pornography, Caroline Warman prolonge avec profit cette approche. L'auteur se propose ainsi d'examiner la relation entre Sade et les savoirs de son temps et, en particulier, la philosophie matérialiste, estimant que « [the] French eighteendi-century materialism did contribute at a fundamental level to Sade's pornographic oeuvre and diat it provides a dieoretical and stylistic skeleton diat he fleshed out into full-blooded libertine fiction » (2). Après un bilan assez complet de la critique consacrée à la place de la philosophie dans l'œuvre de Sade, depuis Pierre Klossowskijusqu'à Lucienne Frappier-Mazur en passant par Simone de Beauvoir et le Groupe Tel Quel, Warman remarque que la tradition matérialiste n'est à chaque fois qu'effleurée, son étude cédant vite le pas à des interprétations qui réduisent REVIEWS/COMPTES RENDUS299 considérablement la compréhension de la dimension matérialiste du corpus sadien. Si Delon et Deprun ont identifié des emprunts aux dièses matérialistes , Warman entend, par-delà lejeu des réappropriations et des réécritures, interroger le « sublime spectacle de la douleur » au prisme du sensualisme matérialiste, de manière à mettre en évidence le dialogue ininterrompu entre l'œuvre d'un d'Holbach, d'un Buffon ou d'un Condillac et ce qu'elle appelle le système sadien. C'est dans le chapitre 2 qu'elle met en place le cadre de sa réflexion en convoquant tour à tour les textes de ceux qu'elle nomme les « sensationist materialists » et en tête desquels figurent d'Holbach, La Mettrie, Condillac, Helvétius, Buffon, Delisle de Sales etconsorts. Àpartirde leurs ouvrages, elle retrace de façon convaincante le parcours qui conduit de la sensation, moment initial de la gnoseologie sensualiste, à l'idée qui en dérive, puis à la combinatoire de ces idées. À propos de la valorisation de l'intensité de la sensation qui en résulte et de la mise en œuvre, chez les philosophes, d'un« sensory language », Warman observe avecjustesse que « [die] language, by awakening die imagination,joins die ranks of die odier sense-perceptions. Its success lies in its ability to spark die imagination » (53)—d'où le recours fréquent à l'imaginaire sexuel dans les traités philosophiques. Après avoir montré que le langage peutégalement générer des sensations, le chapitre 3 s'intéresse...

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