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116 EIGHTEENTH-CENTURY FICTION 13:1 Catherine Cusset. No Tomorrow: The Ethics of Pleasure in the French Enlightenment. Charlottesville and London: University Press of Virginia, 1999. xiv + 208pp. US$35.00. ISBN 0-8139-1860-X. Catherine Cusset, ed. Libertinage and Modernity. Yale French Studies 94 (1999). 215pp. US$18.00. ISBN 0-300-07738-6'. Ces deux ouvrages confirment la fascination de la critique contemporaine pour le libertinage des Lumières et éclairent particulièrement bien les affinités que la sensibilité moderne entretient avec ce phénomène historique. Pour éviter toute confusion et expliquer G impression de déjà vu que l'on pourrait avoir à la lecture de ce compte rendu, il convient de préciser que No Tomorrow: The Ethics ofPleasure in the French Enlightenment est l'adaptation en anglais du livre Les Romanciers du plaisir (1998). Les chapitres 3 et 4 ont également paru dans The Libertine Reader (1998), comme le mentionne Catherine Cusset dans sa préface (p. xi). Ce livre, couronné par le «Walker Cowen Memorial Prize», confirme la contribution notable de Cusset à l'interprétation des œuvres libertines du xvme siècle. L'ouvrage, qui se lit avec facilité, est divisé en 6 chapitres consacrés à 1 'étude de tableaux de Watteau (Le pèlerinage à Gîle de Cythère et L'embarquement pour Cythère), et à celle de personnages féminins: Manon (Histoire du chevalier Des Grieux...), Mme de Lursay (Les Égarements du cœur et de l'esprit), Thérèse (Thérèsephilosophe), Suzanne (La Religieuse) et Mme de T- (Point de lendemain). Cusset analyse ce qu'elle nomme «l'éthique du plaisir» («ethics of pleasure») qu'elle oppose aux traditions cartésienne et platonicienne. Niant toute transcendance , auteurs et artistes libertins affirment la réalité du plaisir et refusent la dichotomie traditionnelle entre corps et esprit, raison et passion. Pour Cusset, la vision ambiguë, voire paradoxale, que la littérature et l'art libertins offrent de l'humain, par le biais d'une ironie qui leur est propre, s'ouvre sur une plus grande tolérance. Par son approche pluridisciplinaire et la participation d'éminents spécialistes, Libertinage and Modernity propose une réflexion stimulante sur le libertinage des Lumières et ses rapports avec la modernité. Dans quelle mesure la vision du monde présentée par l'écrivain libertin est-elle proche de notre «société du spectacle», comme la dénomme si opportunément Guy Debord ( 1967)? Voilà ce que ce recueil tente, en effet, de montrer. La première partie, constituée des textes de Georges Benrekassa, Jean-Pierre Dubost, Thomas Kavanagh, Carole F. Martin et Pierre Saint-Amand, examine le libertinage dans une perspective éthique et s'attache plus particulièrement aux aspects mythique et utopique du désir libertin. La seconde partie, centrée davantage sur l'esthétique libertine, propose l'étude de cas particuliers: le rôle du lecteur (Jean-Marie Goulemot), les stratégies erotiques des tableaux de Greuze (Bernadette Fort), les Amours du chevalier de Faublas (Philippe Roger), le lesbianisme dans les Mémoires de Casanova (Chantai Thomas) et Sade (Lucienne Frappier-Mazure) . REVIEWS 117 Le livre débute et s'achève de manière piquante par la transcription des deux entrevues menées par Cusset avec deux personnalités fort opposées dans leur interprétation du libertinage: la féministe Nancy K. Miller et le romancier Philippe Sollers. Marie-France Silver Collège Glendon, Université York Edward Neill. The Politics ofJaneAusten. London: Macmillan; New York: St Martin's Press, 1999. xiii + 175pp. ISBN 0-333-74719-4. Edward Neill quotes Mark Twain's famous lament that "It seems a great pity ... that they allowed ... [Jane Austen] to die a natural death" (p. 6). Neill's book should be required reading for those who nod in agreement with Twain; others will need no convincing. The Politics of Jane Austen opens Austen's texts to a range of theoretical considerations; its analysis is perceptive, at times exciting, and always witty in tone. Neill takes on the '"Fogeyland' traditions of Austen critique" (p. 10), which he sees perpetuated in the "Hollywood kitsch for small and large screen" (p...

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