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576 EIGHTEENTH-CENTURY FICTION 12:4 of reading. The good side of this division is that the reader gets two engaging books here for one: besides the historical narrative, there are substantial and nuanced accounts of texts that, while now widely taught, are still too little written about. In my zeal to give Warner a little trouble in his own spirit of discourse, I perhaps have not said enough about the book's many strengths—its historical account of print procedures and bookness, for example; its concentration on integrating the worlds of fiction by women and by men; its prevailing sense that novels and novelists engage each other endlessly and consciously; or its insistence on seeing novels as part of the multiple discourses of the culture. In his desire to represent the messy historical give-and-take of conflicting goals for novels and the intricate connections between history and theory, Warner occasionally constructs a toomimetic sentence or paragraph. But on the whole, the writing is as energetic, direct, and clear as the argument—ajoy to read and to ponder. Substance and style are close to one here, and so are instruction and delight. J. Paul Hunter University of Chicago Raymond Trousson. D'Utopie et d'Utopistes. Paris: L'Harmattan, 1998. 234pp. FFr130. ISBN 2-7384-6592-7. Raymond Trousson a réuni dans ce passionnant volume un échantillon de ses études sur l'utopie comme genre littéraire narratif et descriptif. Au fil de ces études se posent des questions de définition d'un genre à travers l'analyse de quelques thèmes récurrents au cours des siècles (D'Utopies) mais aussi de quelques œuvres spécifiques (D'Utopistes). Une prémisse essentielle à l'ensemble de ces essais et qui fait leur richesse est qu'une analyse de l'utopie ne peut se justifier que dans une perspective historique qui inscrit les textes analysés dans leur contexte idéologique et poétique. Le premier essai, intitulé «Utopie et roman utopique», tente une définition de l'objet de l'analyse. À travers un historique de la notion d'utopie (valorisée ou dévalorisée) depuis More jusqu'à aujourd'hui, R. Trousson en vient à préciser la distinction entre «utopisme», ou attitude mentale devant une réalité sociale et politique d'une part, et utopie ou genre littéraire d'autre part. Une fois délimité l'objet de son étude, il décrit ce qu'il nomme «genres apparentés», en les distinguant de l'utopie. La troisième question que pose cet essai est celle de l'apparent paradoxe que constitue l'association roman-utopie. L'utopie en effet est essentiellement descriptive, et ne devient vraiment roman, selon l'auteur, que dans l'anti-utopie moderne qui met en question l'image descriptive d'une société parfaite . Tous les essais qui suivent doivent être lus dans la perspective de cette mise au point théorique. REVIEWS 577«Le Destin de la famille en utopie» constitue une analyse du destin de la cellule familiale au fil de l'histoire du genre. Un point central dans cet essai est que, quoi que devienne la famille dans la grande variété de textes considérés, sa seule justification est d'être dépouillée de ce qui pourrait en faire un danger pour l'harmonie sociale. La dystopie moderne d'Adam à Huxley en passant par Zamiatine n'a plus qu'à «inverser le sens de l'utopie positive» (p. 50) en montrant un État tout puissantdans lequel l'individu est littéralement annulé. On appréciera dans cet essai une fine analyse du Supplément au Voyage de Bougainville de Diderot qui reconnaît la richesse d'un texte charnière dans lequel l'utopie glisse vers la dystopie. Dans «Sciences et techniques en Utopie: du rêve au chauchemar», Trousson nous fait voyager des utopies positives, dans lesquelles les sciences et les techniques constituent presque toujours un facteur de progrès pour le bonheur de l'homme, jusqu'aux anti-utopies modernes qui les transforment en un objet de pouvoir et d'asservissement de l'individu. L'auteur fait remarquer que la peur de l'asservissement de...

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