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132 EIGHTEENTH-CENTURY FICTION 12:1 accessible with all the consideration and skill that these master teachers bring to the task. The Jasper conference was a great opportunity to restock the pantry with fresh ideas about Jane Austen. I plan to serve them up with relish at my next Austen seminar. That is what conferences are for. Edward Copeland Pomona College Marie Riccoboni. Histoire d'Ernestine. Éd. Joan Hinde Stewart et Philip Stewart. MLA Texts and Translations. New York: MLA, 1998. xxxiii + 81pp. US$7.95. ISBN 0-87352-785-2. Marie Riccoboni. The Story ofErnestine. Trad, et éd. Joan Hinde Stewart et Philip Stewart. MLA Texts and Translations. New York: MLA, 1998. xxiv + 80pp. US$7.95. ISBN 0-87352-786-0. Ce petitroman de Mme Riccoboni vient s'ajouter aux œuvres d'autres romancières du xvnf siècle parues précédemment dans cette série, dont même en dehors des pays anglophones on ne peut que se louer. Ce sixième titre concerne un récit qui de son temps déjà avait eu, à plusieurs reprises, les honneurs de la traduction en anglais, et que La Harpe appela «le diamant de Madame Riccoboni» (p. xix). Le choix est bon, même s'il faut en effet admettre que pour plusieurs raisons l'ouvrage n'est pas tout à fait représentatif. Il permet néanmoins—et les éditeurs en ont profité—de discuter plusieurs aspects importants de l'œuvre riccobonienne. Ainsi, l'introduction établit un rapport entre Riccoboni et deux autres romanci ères déjà présentes dans la même série: Françoise de Graffigny et Isabelle de Charrière. Toutes les trois seraient parmi les premières femmes à avoir gagné leur vie en écrivant. Cela est particulièrement vrai pour Riccoboni (un peu moins, je dirais, pour Charrière), et le fait est d'importance pour comprendre l'évolution de sa carrière d'écrivain (dont les éditeurs rétablissent la chronologie) ainsi que la cohésion de sa production romanesque. Celle-ci manifeste certaines contradictions qui pourraient être dues à la délicatesse de sa position de romancière à tendances «féministes» harcelée, grâceàson succès, par son éditeur, Humblot. Certains de ses dénouements, jugés trop inattendus, ont pu être interprétés récemment comme des concessions faites à ce dernier. Graffigny et Charrière n'ont apparemment pas rencontré les mêmes problèmes dans leurs contacts avec les éditeurs. La comparaison est adéquate étant donné surtout que toutes les trois (mais pas qu'elles) écrivent expressément en tant que femmes, choisissant des personnages et autres porte-parole qui, d'une façon ou d'une autre, défendent ce que l'on peut appeler les intérêts féminins. Ce ne sont pas toujours des femmes qui sont utilisées à cet effet: dans Ernestine, Riccoboni y emploie le marquis de Clémengis, personnage idéalisé au point de ne pas toujours REVIEWS 133 être accepté par le public contemporain. Dans ce contexte, le rôle des narratrices est particulièrement intéressant, et peut-être que pour Ernestine les éditeurs n'en font pas assez de cas. Il n'est pas tout à fait sûr que le mariage heureux qui clôt l'intrigue et dont ils mettent en valeur l'importance soit à considérer comme la véritable clôture du roman. Dans un tout dernier alinéa, il me semble que la narratrice prend ses distances par rapport à ce bonheur final, et annonce son retour à ce qui, pour elle, serait la norme: l'héroïne malheureuse. Au niveau de la narration, on rencontre ainsi une ouverture comparable à celle constatée dans les Lettres d'une Péruvienne et les Lettres de Mistriss Henley—plus subtile en ce sens que le dénouement de l'intrigue ne correspond pas à la fin de la narration. Cette discussion sur les différentes façons féminines de dénouer les romans est en cours au moins depuis la remarque faite par Mme de Staël sur Mme de Charrière et ses habitudes de «finir sans finir». Puisse-t-elle se poursuivre avec...

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