Abstract

Have transnational currents (Atlantic, borderlands, continentalist) in the history of colonial North America overcome the distortions long associated with a national framing of research on the early modern period? Have we left behind the tendency to read the political geography of the nineteenth century back into the history of the seventeenth and eighteenth centuries? Taking the example of writings on New France, a colonial formation that sprawled across large parts of what was to become Canada and the United States, this article argues that national historiographic traditions continue to exert a powerful influence. Even as they pursue their subject across modern borders, Canadian, Quebec and United States historians frequently view New France through the lens of their own respective national traditions. The recent upsurge of interest in New France on the part of Early Americanists is a welcome development, but its impact is somewhat vitiated by a tendency to retain a United States-centric intellectual agenda while annexing new territories and cultures to what remains a national intellectual enterprise. The article concludes with the suggestion that New France specialists situate their work more in a wider hemispheric context, one that includes comparative perspectives on Latin America and the Caribbean.

Les courants transnationaux (l'atlantique, le frontalier, le continental) ont-ils su corriger les distorsions qui ont longtemps accompagné la recherche sur la période modern menée dans un cadre national? Avons-nous délaissé la tendance interpréter l'histoire des dix-septième et dix-huitième siècles en fonction de la géographie politique du dix-neuvième siècle? À partir de l'exemple de la Nouvelle-France, une entité coloniale recouvrant de larges pans de ce qui deviendrait le Canada et les États-Unis, cet article affirme que les traditions historiographiques nationales exercent toujours une influence considérable. Dans la poursuite de leurs travaux par delà les frontières modernes, les historiens du Canada, du Québec et des États-Unis observent fréquemment la Nouvelle-France par la lentille de leurs traditions nationales respectives. S'il est heureux que les spécialistes des États-Unis des premiers temps s'intéressent aujourd'hui à la Nouvelle-France, leur tendance à suivre un programme intellectuel centré sur les États-Unis en annexant de nouveaux territoires et de nouvelles cultures à ce qui reste un projet intellectuel national gâche quelque peu la portée de cet intérêt. L'article se termine sur la suggestion que les spécialistes de la Nouvelle-France inscrivent leurs travaux au sein d'un contexte hémisphérique plus vaste, comprenant des perspectives comparatives sur l'Amérique latine et les Antilles.

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