Abstract

As in other European countries, the religious landscape of Switzerland has diversified over the last forty years, with a movement away from the traditional institutions and a rapid expansion of minority religions. Taking advantage of the Swiss statistical system, which records residents' religion in the census and in vital records, the mortality differentials over the period 1991-2004 are analysed according to self-reported religious affiliation. Using record linkage techniques, it is possible not only to assess the quality of these data with a view to correcting aggregate estimates, but also to adopt an individualized and multivariate approach to the relation between religion and mortality by cause of death. The analysis reveals significant survival differentials between religious groups, probably linked to differences in lifestyle. A sociological interpretation of the results supports the hypothesis of a mortality gradient by degree of religiosity in Switzerland.

Abstract

Comme d'autres pays européens, la Suisse a connu une diversification de son paysage religieux durant les quarante dernières années, avec un mouvement de retrait à l'égard des institutions traditionnelles et l'essor de religions jadis minoritaires. Tirant avantage du système statistique helvétique qui enregistre la religion de ses résidents lors du recensement et dans l'état civil, les différentiels de mortalité durant la période 1991-2004 sont analysés en fonction de l'appartenance religieuse autodéclarée. Grâce à un appariement des données, il est possible non seulement de porter un regard critique sur leur qualité afin de redresser les estimations agrégées, mais également d'adopter une perspective individuelle et multivariée de la relation entre religion et mortalité par cause de décès. L'analyse indique des écarts significatifs de survie entre groupes d'appartenance, fait qui peut être mis en relation avec des différences de styles de vie. Une interprétation sociologique des résultats permet de conclure à l'existence d'un gradient de la mortalité en fonction de l'intensité de la religiosité des habitants en Suisse.

Abstract

Como otros países europeos, durante los últimos cuarenta años Suiza ha conocido a la vez una diversificación del paisaje religioso, un movimiento de repliegue respecto a las instituciones tradicionales y un auge de religiones antaño minoritarias. El sistema estadístico helvético, que registra la religión de los residentes en el censo y en el estado civil, nos ha permitido analizar los diferenciales de mortalidad en función de la pertenencia religiosa autodeclarada, durante el periodo 1991-2004. Gracias a un emparejamiento de los datos, es posible no sólo juzgar su calidad a fin de corregir las estimaciones agregadas, sino también adoptar una perspectiva individual y multivariada de la relación entre religión y mortalidad por causa de la muerte. El análisis indica diferencias significativas de supervivencia entre los grupos de afiliación, lo que puede ponerse en relación con diferencias en el modo de vida. Una interpretación sociológica de los resultados permite concluir que existe un gradiente de la mortalidad en función de la intensidad de la religiosidad de los individuos.

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