Abstract

Twenty years ago, most African countries seemed permanently mired in malgovernance and repression. The end of the Cold War triggered two contrasting developments: governance improvement associated with the end of superpower competition, and deterioration caused by the resurgence of suppressed ethnic conflicts. Based on a variety of evidence, three subperiods can be identified: fragile governance progress from 1989 to 1995; backsliding associated largely with civil conflict between 1996 and 2002; and resumption of progress in recent years. These broad trends mask major intercountry differences—with Ghana the best-known case of improvement and Zimbabwe the worst case of reversal. Overall, African governance is now somewhat better than it was two decades ago. However, the progress is fragile, and improvements in administrative and economic governance have lagged behind those on the political front. Consolidating democracy will thus require institutional capacity building through a combination of appropriate civil society efforts and constructive external pressure to strengthen accountability.

Il y a vingt ans, la plupart des pays africains semblaient enfouis pour de bon sous les problèmes de mauvaise gestion et de répression. La fin de la guerre froide a déclenché deux impulsions contradictoires : une amélioration de la gestion gouvernementale associée à la fin de la compétition des superpouvoirs, et une détérioration causée par la résurgence des conflits ethniques. Trois périodes peuvent être identifiées si l'on se base sur les sources disponibles : Le progrès gouvernemental fragile entre 1989 et 1995 ; la régression due largement aux conflits civils entre 1996 et 2002 ; et le retour du progrès dans les dernières années. Ces tendances générales masquent des disparités majeures entre certains pays, comme le Ghana, cas modèle d'amélioration, et le Zimbabwe, à l'autre extrême des cas de régression. De façon générale, la gestion gouvernementale en Afrique est meilleure qu'il y a vingt ans. Cependant, le progrès effectué reste fragile, et les améliorations au niveau administratif et économique restent à désirer comparé aux améliorations du domaine politique. La consolidation de la démocratie va ainsi nécessiter un mouvement institutionnel demandant à la fois des efforts de la société civile et une pression constructive provenant de l'extérieur pour renforcer le niveau de déontologie gouvernementale.

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