Abstract

The 1950 Vancouver convention of the Co-operative Commonwealth Federation (ccf ) opened against the backdrop of the Korean War and tense Cold War debates within Canada’s social democratic party. Providing a window into this moment of ideological tension, the gathering demonstrates how leftists sought to forge domestic and foreign policies amenable to the narrow public opinion of the McCarthy era. The convention also illuminates the complex character of British Columbia’s postwar left and the broader intellectual and political milieu of the early Cold War years in Canada – debates over the prohibition of atomic weapons and the relationship between markets and the state that would culminate in the ccf ’s Winnipeg Declaration of Principles later in the 1950s. Finally, the Vancouver convention highlights the role of Trotskyists within the ccf , a strategy of ‘entryism’ that has been explored only peripherally in the historiography of social democracy in Canada. The ideological confrontation at Vancouver left the ccf squarely in the hands of ‘moderates,’ shaping ccf strategy and policy for its final decade of political activity, while muting the Canadian left’s independent voice in domestic and international affairs.

En 1950, le congrès de la Fédération du commonwealth coopératif (CCF) a eu lieu à Vancouver, avec pour toile de fond la guerre de Corée et les débats tendus de la guerre froide au sein du parti socialiste démocratique social du Canada. Ce rassemblement ouvre une fenêtre sur ce moment de tension idéologique et démontre comment les gauchistes ont cherché à forger des politiques intérieures et étrangères qui sauraient rallier l’opinion publique plus marginale de l’époque du Maccarthisme. Le congrès offre aussi un nouvel éclairage sur le caractère complexe de l’après-guerre en Colombie-Britannique et le milieu intellectuel et politique plus vaste des premières années de la guerre froide au Canada – débats sur l’interdiction des armes atomiques et sur la relation entre les marchés et l’É tat qui allaient culminer durant les années 1950 avec la Déclaration de principes de Winnipeg. Enfin, le congrès de Vancouver souligne le rôle des trotskistes au sein de la CCF, une stratégie d’entrisme qui n’a été explorée qu’en périphérie dans l’historiographie de la social-démocratie au Canada. La confrontation idéologique à Vancouver a laissé le CCF aux mains des ‘modérés’, qui façonnèrent sa stratégie et ses politiques de la CCF durant la dernière décennie de son activité politique, tout en tempérant la voix indépendante de l’aile gauche canadienne dans les affaires intérieures et internationales.

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