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  • Moyen Orient
  • Danièle Issa-Sayegh

Beyrouth capitale mondiale du livre 23 avril 2009–22 avril 2010

En déclarant Beyrouth capitale mondiale du livre, l’Unesco aura fait du Liban le théâtre de nombreuses activités francophones en 2009. De multiples manifestations et rencontres autour du livre ont été organisées dans la capitale libanaise ainsi que dans tout le pays pour commémorer l’événement. C’est sous la triple bannière de “Beyrouth lit,” “Beyrouth écrit,” “Beyrouth publie” que la capitale libanaise a célébré comme il se doit le livre et ses auteurs. Pour exprimer la grande richesse de l’année littéraire, le programme regroupait plus de quatre cents projets déclinés en six cents activités autour du livre, de l’édition, de la promotion de la lecture et de la littérature jeunesse. Les universités, les municipalités, les organisations non gouvernementales et les écoles ont largement contribué à l’organisation de ces activités. Parmi quelques-uns des projets importants, retenons “Beyrouth 39,” “Lettres à Beyrouth,” “Les écrivains arpenteurs des villes,” “Un patrimoine qui ressuscite” et “À la découverte des quartiers.” Ainsi, l’année qui vient de s’écouler aura été une année faste pour Beyrouth et le Liban. Ils auront vécu cette année 2009 à l’heure de la francophonie, avec deux temps forts: le premier avec l’organisation des Sixièmes Jeux de la Francophonie en mars-avril et le deuxième avec le traditionnel Salon du livre français, le rendez-vous littéraire et culturel le plus attendu du pays et le troisième salon international le plus important après ceux de Paris et de Montréal. La seizième édition du Salon du livre francophone de Beyrouth a accueilli cette année des auteurs prestigieux de la littérature tels que le prix Nobel de littérature 2008 Jean-Marie Gustave Le Clézio et le romancier franco-belge Éric-Emmanuel Schmitt. Sur plus de cent cinquante auteurs, près de la moitié était originaire de pays francophones différents, et parmi eux se trouvaient Edgar Morin, Robert Solé, Gilles Leroy, Patrick Poivre D’Arvor, Didier Decoin, Henry Laurens et Richard Millet, de même que des auteurs libanais d’expression française comme Vénus Khoury-Ghata et Salah Stétié, ou l’ancienne journaliste de guerre Nahida Nakad qui a présenté son ouvrage “A la recherche du Liban perdu.

Pour témoigner du foisonnement culturel actuel, mentionnons quelquesuns des écrivains et artistes libanais primés pour leur travail, comme Alexandre Najjar qui a remporté le prix Méditerranée 2009 pour son roman Phénicia (Plon). Déjà l’an dernier une écrivaine libanaise, Caroline Hatem, s’était illustrée dans le dit prix mais dans la catégorie nouvelle pour La Ballade de Myriam. Aux dires d’Alexandre Najjar que nous retrouvons à présent en tant que membre du jury du concours de la nouvelle des Sixièmes Jeux de la Francophonie, il ne fut [End Page 272] point facile de départager les dix-huit participants parmi lesquels figure encore une fois, Caroline Hatem dont la nouvelle intitulée “Akram” et représentant le Liban a remporté la Médaille d’Argent, nouvelle qui d’ailleurs figure parmi les six textes ayant obtenu le Prix de la Confemen. Pour mémoire, rappelons que le Prix des cinq continents a été décerné à l’écrivain togolais Kossi Efoui pour son roman Solo d’un revenant, durant le Salon du livre français de Beyrouth. Parmi les dix finalistes en lice figurait aussi un écrivain libanais Ramy Khalil Zein pour son ouvrage Le Partage de l’infini (Arléa). Autre lauréate, la poétesse Joumana Haddad remporta un prix lors de la douzième édition du Festival littéraire international de Montréal Metropolis bleu, qui s’est déroulé du 21 au 25 avril.

La pancarte “Beyrouth capitale mondiale du livre” a trouvé place dans les salons du livre de Paris, Londres, Bologne, Montréal, Genève. Au Salon du livre de Paris, de nombreux auteurs ont signé leur livre sur le stand des...

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