Abstract

Alors que l’oralité valorise le long et sinueux déroulement d’une parole riche en images, les formes traditionnelles les plus connues de la littérature malgache sont des formes brèves. La poésie, les proverbes, les contes, les devinettes semblent, non seulement s’en tenir à des volumes limités, mais valoriser une esthétique de la concision qui laisse une part importante au mystère, à l’encodage et au jeu sur le langage. D’autre part, les productions écrites récentes de la poésie, la nouvelle ou la chanson, s’organisent autour de la force contenue dans la briè veté, l’ellipse et le jeu de la double lecture de ces formulations concises. Nous nous interrogeons sur le lien entre ces formes traditionnelles, écrites en français ou en malgache, et les choix d’écritures contemporains, cherchant en particulier la légitimité des formes courtes, de leur esthétique dans l’élaboration d’une littérature dite “authentique” ou, à tout le moins, fidèle à une identité aussi célébrée que discutée.

pdf