Abstract

Les tambours créoles francophones sont nés de la culture coloniale qui s’est développée du dix-septième au dix-neuvième siècle. Dans les trois régions étudiées (Guyane, Guadeloupe, Martinique) ils figurent dans des corps musicaux (kasékò; gwoka ; bèlè) dans lesquels s’observent des rythmes, des danses et des chants. Ces pratiques musicales sont encore bien présentes dans ces pays fortement marqués par un processus d’assimilation culturelle; elles s’adaptent et continuent à compter dans l’organisation sociale des Créoles. Elles ne s’inscrivent dans aucune manifestation magique ou religieuse, mais il n’en demeure pas moins qu’elles représentent des éléments symboliques qui nourrissent l’imaginaire et les stratégies identitaires. Les tambours, témoins oculaires et parlants, représentent dans ces pays d’oralité des vecteurs majeurs avec lesquels composent toutes les entités sociales et culturelles.

pdf