Abstract

Il s’agit dans cette étude de reformuler la pensée de l’espace de Gaston Bachelard (Poétique de l’espace) en la repositionnant dans un contexte créole par l’intermédiaire de l’œuvre essentiellement autobiographique de l’écrivain d’origine haïtienne, Dany Laferrière (L’odeur du café, Le charme des après-midi sans fin, Pays sans chapeau). La réflexion s’appuie sur une comparaison entre la maison d’enfance présentée comme espace fermé chez Bachelard et la galerie créole, cette terrasse ouverte que l’on trouve dans la maison d’enfance de Laferrière et d’autres écrivains créoles. L’une des finalités de cet article est aussi d’utiliser la poétique de l’imaginaire panoramique créole que nous offre Laferrière pour repenser la poétique de l’espace de Marcel Proust qui a tendance à se lire, à tort, comme un espace vertical et fermé sur l’extérieur.

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