Abstract

The mid-1990s saw the rise of a new sub-genre of political magazine in the United States: the “third-wave” feminist periodical. A key feature of these publications is that they promote reclaiming and repoliticizing activities traditionally associated with the domestic sphere, particularly knitting. This paper critically examines and historically contextualizes the discourses on the “new” knitting in the letters to the editor, editorials, articles, and advertisements of third-wave feminist periodicals and argues that contemporary feminist craft cultures sit at a politically ambiguous nexus of privilege, complicity, and resistance. By historicizing third-wave periodicals’ promotion of knitting, this paper sheds light on changing ways in which the domestic sphere has figured within the broader history of US feminism and suggests that, despite their appeals to the “new,” these periodicals are very much in conversation with what is, to some extent, an imagined feminist “past.”

Le milieu des années 1990 a vu arriver un nouveau sous-genre de revue politique aux États-Unis, le périodique féministe de « troisième vague ». Ces publications tentent de situer dans de nouveaux contextes des activités traditionnellement associées au milieu domestique, et en particulier le tricotage. Cet article critique et place dans un contexte historique les discours sur les « nouvelles » façons de tricoter dans les lettres à l’éditeur, éditoriaux, articles, et publicités des périodiques féministes de troisième vague, et fait valoir que les cultures artisanales féministes contemporaines se situent à un croisement politiquement ambivalent de privilège, de complicité, et de résistance. En rendant historique la promotion du tricotage des périodiques de troisième vague, le présent article jette la lumière sur les changements apportés au milieu domestique dans l’histoire plus vaste du féminisme aux États-Unis, et suggère que, en dépit de leur attrait pour la « nouveauté », ces périodiques sont en relation étroite avec ce qui est, jusqu’à un certain point, un « passé » imaginaire féministe.

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