Abstract

In the United States, state-based efforts to curtail the spread of methamphetamine (“meth”) have targeted domestic producers through heightened regulation of precursor chemicals used in the clandestine meth-production process. This article examines the impact of these efforts on the exercise of police power in a rural community affected by methamphetamine. As the author shows, the targeting of local meth production has incorporated residents of rural communities into the policing process by variously encouraging and requiring them to adopt a new way of perceiving the local landscape, centred around methamphetamine. Under the new legislation, previously benign objects such as cold medicine, batteries, and drain cleaner have been re-signified as objects with criminal potential that residents of rural communities are called upon to police. This has led to the expansion of police power within and beyond the formal domains of law enforcement. Through the targeting of local production, civic volunteers, pharmacists, retail clerks, natural resource officers, and others have been drawn into the policing of the meth problem. This reveals a key dynamic in the localization of police power: as police power is localized, the local is reimagined in terms of police power.

Aux États-Unis, les efforts étatiques qui visent à freiner la propagation des méthamphétamines ont ciblé les producteurs domestiques par la réglementation des produits chimiques utilisés dans le processus de production clandestine de la meth. Cet article examine l’impact de ces mesures sur l’exercice du pouvoir policier dans le contexte d’une communauté rurale affectée par les méthamphétamines. L’auteur démontre comment les opérations qui ciblent la production locale de la meth ont incorporé les résidants des communautés rurales dans le processus policier en les encourageant à adopter une nouvelle façon de percevoir l’univers des méthamphétamines, ou en nécessitant d’eux une telle adoption. Selon les nouvelles réglementations, les objets qui étaient autrefois bénins, tels que les médicaments contre le rhume ou la grippe, les batteries et les nettoyeurs de tuyaux de drainage, sont redéfinis comme des objets potentiellement criminels et la police fait désormais appel à la coopération des résidants des communautés rurales pour contrôler ces substances. Ceci mène à l’expansion du pouvoir policier à l’intérieur et à l’extérieur des domaines formels de l’application de la loi. En ciblant la production locale, les bénévoles civiques, les pharmaciens, les commis de magasin, les agents des ressources naturelles ainsi que d’autres individus sont maintenant impliqués dans la lutte contre les méthamphétamines. Ceci révèle une dynamique importante dans la localisation du pouvoir policier : tandis que le pouvoir policier est localisé, les éléments locaux sont réimaginés en fonction du pouvoir policier.

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