Abstract

Women who are released from prison continue to face challenges stemming from their imprisonment. This article discusses the ways in which the prison and, by extension, the state follow women out of prison into their communities. While the state attempts to ensure “successful reintegration” for ex-prisoners, its policies, which reflect a neo-liberal agenda of individual responsibilization, may in fact hinder women’s chances of integrating into their communities. The article explores women’s experiences of (re)integration through the voices of female ex-prisoners who served long prison terms, their families, and their advocates. The control experienced in prison echoes in women’s lives on the outside: they experience dislocation, marginalization, and a need to (re)negotiate their lives. While women may physically leave the prison, the experience remains imprinted on their minds and bodies as the state continues to govern them from a distance, both through the after-effects of imprisonment and through continued surveillance.

Les femmes qui sortent de prison continuent de faire face à des épreuves provenant de leur emprisonnement. Dans cet article, nous abordons les façons dont la prison, et par extension l’État, suivent les femmes à l’extérieur de la prison jusque dans leurs communautés. Tandis que l’État tente d’assurer une réintégration réussie des ex-prisonnières, ses politiques, reflétant un agenda néolibéral de responsabilisation individuelle, entravent possiblement les chances des femmes de réintégrer leurs communautés. Ici, nous explorons les expériences de (ré)intégration des femmes par l’entremise de témoignages d’ex-prisonnières ayant servi de longues sentences, de leur famille et de leurs défenseurs. Le contrôle que ces femmes ont connu en prison résonne dans leur vie après leur mise en liberté : elles ressentent une désagrégation, une marginalisation et un besoin de (re)négocier leur vie. Tandis que les femmes peuvent quitter la prison, le contrôle qu’elles ont subi durant leur incarcération demeure imprégné dans leur esprit et leur corps. L’État continue d’exercer, bref, une autorité sur elles à distance par les séquelles de leur emprisonnement ainsi que par une surveillance continue.

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