Abstract

Le présent article met en lumière deux secteurs de l’industrie du sexe au Canada, le massage et le service d’escortes, afin d’expliquer comment la réglementation actuelle tant au niveau municipal que fédéral au Canada viole le droit au travail fondamental des travailleuses du sexe et contribue à leur vulnérabilité physique et économique. Nous débutons par une discussion de l’impact de la position du féminisme radical quant au travail du sexe ainsi qu’une introduction au contexte réglementaire actuel au Canada, tant au niveau local que fédéral. L’article poursuit alors en relatant deux études de cas tirés de l’industrie du sexe. En se plaçant sur la corde raide entre l’illégalité et la légalité, la réglementation peut stigmatiser et pénaliser les activités ordinaires liées aux services de massage et d’escortes. En conclusion, l’article présente un exemple international de décriminalisation en Nouvelle-Zélande. Les auteures soutiennent qu’afin de présenter des recommandations de politique sociale réalistes, il est nécessaire d’examiner d’abord un cas où les politiques ont été conçues avec la collaboration des communautés de travailleuses du sexe et où on a accordé priorité au droit au travail des travailleuses du sexe ainsi qu’à leur santé et à leur sécurité au travail.

Abstract

This article highlights two sectors of the Canadian sex industry, massage and escorting, to explicate how current Canadian municipal and federal regulations violate sex workers’ basic labour rights and contribute to physical and economic vulnerability. We begin with a discussion of the impact of the radical feminist position on sex work and an introduction to Canada’s current regulatory context on both the local and federal level. The article then moves to the two sex industry case studies. Traversing a fine line between illegality and legality, regulations can stigmatize and penalize common job-related massage and escort activities. The article concludes with an international example of decriminalization in New Zealand. We argue that in order to put forth realistic social and policy recommendations, it is necessary to first look to an instance where policies are forged with and by sex-working communities and where sex workers’ labour rights and health and safety standards are prioritized.

pdf

Share