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L'Esprit Créateur die need to furnish a brief overview of so many broad areas undercuts the book's laudable effort to provide historical perspective. However, the range of references to French research, including excellent summaries incorporated within each chapter, should be of considerable value to all students and scholars. Janet Gurkin Altman The University of Iowa Guy Ducrey, éd. Romans fin-de-siècle ¡890-1900. Paris: Robert Laffont, Coll. "Bouquins," 1999. Pp. 1376. L'enfer sur papier bible? Pas tout à fait, mais presque... Les romans fin-de-siècle choisis et édités par Guy Ducrey plongent le lecteur dans une atmosphère où perversité, scandales moraux et complications psychologiques correspondent assez bien à l'image decadentiste que l'on se fait de cette littérature. A l'exception de M. de Bougrelon de Jean Lorrain, les romans proposés n'étaient plus accessibles depuis longtemps. Qui a lu—et qui aurait eu l'idée de lire?—Le Mime Bathylle de Jean Bertheroy (pseudonyme de Berthe Le Bariller), Albert de Louis Dumur, Le Chercheur de tares de Catulle Mendès, Escal-Vigor de Georges Eekhoud, Les Hors Nature de Rachilde, Le Soleil des morts de Camille Mauclair, Penses-tu réussir! de Jean de Tinan? Le travail de Guy Ducrey combine érudition universitaire et gourmandise de lecture. Savante comme une somme, cette édition répond à toutes les question du lecteur—elles sont nombreuses—, grâce à la générosité de son apparat critique: Introduction générale, Chronologie, Introductions particuli ères, Notes et notices, Bibliographie générale (thèses y compris). La longue introduction propose sept tableautins très évocateurs, "sept petites clés" capables d'ouvrir toutes les portes romanesques: l'aristocrate fin de race, le primat de la sensation désenchantée ou créatrice, le dédain misogyne de l'amour, la difficulté d'agir, l'impossibilité de l'écriture et la vanité de la philosophie. Clair de pensée et modeste de ton, Guy Ducrey ne cède jamais au pastiche et à l'esbroufe. Du coup, son travail devient un guide privilégié pour qui s'intéresse à la sociologie de la littérature (rôle fondamental du Mercure de France, de la presse en général), à l'histoire des mots (l'expression "fin-de-siècle") et à celle des idées ou des symboles (le jaune des couvertures). Présenté comme un mythe, le décadentisme apporte la vérité du mythe, révélant les concordances et les décalages entre la société et sa représentation, l'obsession de la mort et la vitalité économique de la France. Si la lecture de ces romans et du commentaire critique confirme, nuance et approfondit l'idée que l'on se fait de ce moment de l'histoire littéraire, le grand mérite de Guy Ducrey est de refuser d'enfermer ces œuvres dans la catégorie un peu condescendante des documents d'époque. Avec une allégresse de plume communicative, il attire notre attention sur les qualités réellement litt éraires de ces romans, certes inégaux, mais travaillés tout autant que d'autres par le renouvellement des formes. La crise de l'affabulation et du personnage, l'attitude ambiguë à l'égard du naturalisme (encore très présent chez Rachilde et Eekhoud), la discontinuité temporelle du très étonnant Chercheur de tares de Catulle Mendès, le kaléidoscope narratif de Penses-tu réussir! de Tinan plaident pour une revalorisation de ces œuvres—y compris le péplum édifiant et bien documenté de Jean Bertheroy! "Comme Platon avait rencontré l'Idée, et Saint Augustin Dieu, comme Descartes avait trouvé le cogito, ces philosophes en herbe des romans fin-de-siècle découvrent... zut" (Ducrey p. 1). Mais c'est tout le paradoxe de cette littérature du "zut": la fin d'un monde crépusculaire, la fatigue généralisée qui paralyse les personnages, la dérive masochiste ou indignée des valeurs sont transfigurées par l'énergie d'une écriture humorale, la vitalité foisonnante des mots, des couleurs et des formes. Claude Coste Université de Caen 98 Winter...

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