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Book Reviews nous retrouvons en premier lieu Edouard Manet. Jane Mayo Roos évalue la portée de l'art de la suggestion chez Manet et du défi qu'il lance au sectarisme du jury de peinture de l'époque. Michelle Elligott présente une analyse intéressante du Polichinelle de Manet, mal reçu à cause de sa prétendue ressemblance avec le Maréchal de Mac Mahon. Elle démontre que la censure académique repose sur l'ignorance des représentations antérieures de Polichinelle, en particulier celle d'Etienne Bocourt, et son inaptitude à comprendre le caractère ambigu (l'art de la suggestion ) de la lithographie. Melissa de Medeiros insiste sur l'efficacité de la collaboration étroite entre Manet et Mallarmé pour les illustrations du Corbeau d'Edgar Poe, malgré l'échec commercial de ce projet qui suivait pourtant de très près, sur le plan formel aussi bien que thématique, le poème de Poe. Les peintres comme Berthe Morisot, Paul Gauguin et Odilon Redon occupent aussi une place importante dans cet ouvrage. Heather Lemonedes montre que Berthe Morisot, dans ses représentations L'Oie et Cygne et Canard, a su approcher de très près le Nénuphar blanc. Jessica Keuskamp explique que Gauguin s'est souvent inspiré de Mallarmé, dans ses sculptures de L'Après midi d'un Faune, Nevermore, ses portraits de Mallarmé et qu'il n'hésitait pas à citer l'art musical de Mallarmé comme source d'inspiration. Robin Kaye Goodman montre quOdilon Redon, tout en ayant de grandes difficultés à illustrer le Coup de dés, a su saisir l'abstraction et l'instabilité de l'ensemble de la composition. La dernière partie du livre est consacrée à la défense du Balzac de Rodin par Mallarmé (Valérie Mendelson Moylan), aux illustrations de Matisse des Poésies et à l'effort que le peintre y a mis pour saisir les espaces blancs et vides. Mallarmé, peinture, musique par ses illustrations, aussi bien du point de vue de la taille que de la qualité, supplée à la pauvreté de celles de A Painter's Poet qui sont malheureusement à la limite du lisible. Jean Michel Nectoux nous propose une approche historique, plus traditionnelle que celle de Mayo Roos dans la mesure où il préfère s'en tenir aux peintres que Mallarmé a connus. Nous retrouvons là encore Manet, Whistler, Odilon Redon, Berthe Morisot. Nectoux ne manque pas cependant de souligner l'importance d'Edgar Degas des Paysages de montagne et Paysages de Bourgogne dont le degré d'abstraction reflète celui de la poésie mallarméenne et Edvard Munch et dont l'esthétique entretient des liens étroits avec l'écriture de Mallarmé et le théâtre de silence de Maeterlinck. Gauguin est aussi présenté d'une manière originale qui ouvre de nouvelles perspectives, puisque l'abstraction polynésienne des sculptures L'Après midi d'un Faune suit d'au plus près Mallarmé. Les représentations picturales de la musique wagnérienne sont aussi présentes, néanmoins l'intérêt d'Henri Fantin-Latour pour Wagner se distingue clairement de celui de Mallarmé dont l'éloge à Wagner demeure pour le moins très équivoque. Ces deux livres d'art ont le mérite de rendre l'œuvre de Mallarmé accessible aux publics français et américain. A travers la figure centrale qu'a été Mallarmé, ils nous rappellent que les grandes révolutions en matière d'écriture ne sont pas vaines et n'arrivent pas seules. Elles s'accompagnent de bouleversements profonds dans tout le système de la représentation. Dominique D. Fisher University of North Carolina, Chapel Hill Mallarmé ou l'obscurité lumineuse. Actes du colloque de Cerisy (13-23 août 1997). Réunis et présentés par Bertrand Marchai et Jean-Luc Steinmetz. Paris: Hermann, 1999. Pp. 392. 240FF. Ces actes du colloque de Cerisy à l'occasion du centenaire de la mort de Mallarmé, sous la direction de Bertand Marchai, responsable de la nouvelle édition Pléiade, et de Jean-Luc Steinmetz , auteur d'une récente et monumentale biographie du...

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