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Book Reviews der Does consacra à Écho en 1603, Véronique Gély-Ghedira montre combien la démarche comparatiste est foncièrement humaniste, dans son désir d'embrasser tous les aspects d'une figure ou d'un motif, afin de révéler leur secrète harmonie. Écho, en tant que figure mythologique mais aussi en tant que phénomène acoustique, effet poétique et même genre littéraire, pourrait bien être par excellence la Muse du comparáoste. C'est en tout cas la conviction que le lecteur retire de ce livre qui allie l'érudition la plus fine à l'ampleur des perspectives. Choisissant "le détour du mythe et du lieu commun pour approcher une figure du sujet lyrique", l'auteur montre brillamment combien la mythocritique enrichit l'approche rhétorique et poétique des œuvres et modifie notre regard sur l'histoire de la littérature. Apparaît alors une autre image du poète occidental, moins "obsédé par son moi" qu'"ouvert au chant du monde", à Γ "écoute des mots de l'autre". Après une confrontation éclairante entre l'Écho d'Ovide et celle de Longus, "deux fables pour abolir un corps de femme", l'ouvrage convie le lecteur à séjourner dans les "chambres d'Écho", avant d'écouter les "réponses d'Écho" puis "la chanson des métamorphoses". L'interrogation sur le "lieu" poétique, partant des stanze médiévales se prolonge avec l'étude de Calderón, Sor Juana Inés de la Cruz, Wordsworth, Keats, Brentano, Hoffmann, Valéry, Thomas Mann, Christoph Ransmayr et bien d'autres. Dans cette première partie, la création poétique est envisagée surtout comme chant. Dans la deuxième, en revanche, prédomine la réflexion sur la parole et le "principe dialogique" de la littérature selon Bakhtine. De la pratique antique de l'écholalie au dialogue avec l'écho comme genre littéraire de la Renaissance et de l'âge baroque, on arrive à cet "extra-locuteur ", qu'il faut postuler derrière l'écho si un véritable dialogue s'engage avec celui-ci: voix prophétique, voix angélique, vox populi, voix du souffleur sont successivement étudiées pour aborder le dialogue avec l'écho si fréquent sur la scène baroque. La crise de l'écho, à travers l'imposture et la parodie, conduit à la démystification mais surtout au désenchantement: des "voix chères qui se sont tues" de Verlaine aux "Toutes les voix sont mortes" de Beckett, le moi poursuit sa quête douloureuse, entre maïeutique et agonie. A l'orée de la troisième partie, le petit Prince introduit le lecteur dans ce paysage dépeuplé où les leçons d'Écho se révèlent pourtant les plus précieuses : elles parlent du désir et de la poésie, du sujet lyrique comme "femme en nous". De Pétrarque à Philippe Jaccottet, en passant par Ronsard, Du Bellay, Marceline Desbordes-Valmore, Pouchkine, Christina Georgina Rossetti, Anna de Noailles, Apollinaire, ces "fragments d'un portrait du poète en Écho" sont lumineux. L'épilogue invite le lecteur à jouer à son tour le difficile mais exaltant rôle d'Écho. On souhaite que nombreux soient ceux qui répondent à cette invitation. Sylvœ Ballestra-Puech Paris TV-Sorbonne Ronald W. Tobin. Jean Racine Revisited. New York: Twayne, 1999. Pp. xiv + 195. Jean Racine Revisited is an introduction to the great playwright's theater in the traditional Thomme et l'œuvre mold, with chapters devoted to biography, tragedy, and each of the twelve plays. This volume reflects Tobin's vision of Racine's theater, and it is a complex and compelling one. It is the work of a scholar who has devoted years to reading, teaching, and reflecting on Racine and who has published widely on his work. Tobin's book is in no sense a review of the critical work done in Racine studies; aside from the bibliography, which presents only booklength studies (more than a third of which date back to before 1977 when Claude Abraham's original Twayne Jean Racine appeared), secondary works are used strictly at the service of...

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