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Book Reviews Let the strong have their way. Guéhenno's conservatism is not accidental; it is a direct result of the reductionism and determinism that taint virtually every aspect of his discussion . Guéhenno has a penchant for epochal periodization, grandiose generalization, and Manichean polarities that even rationalist philosophers (like this reviewer), will find excessive . Too often hypotheses are presented as if they were established facts. Are transactions displacing production as the sine qua non of economic life? If so, just where does foie gras come from? Conversely, Guéhenno has too little to say in the way of constructive advice. This is partly due to the problems already mentioned, partly due to the fact that he erroneously equates politics and the nation-state. The imminent demise of territorial politics hardly spells the end of politics, a point the author seems to admit when in the closing pages he holds out the possibility of a renaissance of community at the grass-roots of society. M. Guéhenno would probably agree with Hegel that the owl of Minerva flies only at dusk. The problem is that he seems to have forgotten that we have to wait until morning to see where it has gone—and that we may have something to say about where it flies off to next. Adolf G. Gundersen Texas AaM University Niilo Kauppi. French Intellectual Nobility: Institutional and Symbolic Transformations in the Post-Sartrian Era. Albany: State University of New York Press, 1996. Pp. xii + 204. Comme son titre l'indique, ce livre du plus grand sérieux se situe dans le prolongement de La Noblesse d'Etat de Pierre Bourdieu: en effet, le lecteur y retrouve, dès l'introduction, toute la panoplie conceptuelle de Bourdieu (habitus, champ, capital symbolique, etc.) mise à contribution de la façon la plus productive. L'ambition est ici d'analyser de façon matérialiste les transformations subies par le champ intellectuel français depuis l'effacement de Sartre au profit des générations représentées par le Nouveau roman, le légendaire quatuor dit, à tort ou à raison, structuraliste (Althusser, Barthes, Foucault, Lacan) ainsi que l'évolution du paysage audiovisuel. A la suite de Bourdieu, Niilo Kauppi s'inscrit donc dans un effort de rénovation de la sociologie des intellectuels dont on ne peut que se réjouir. Qu'il s'agisse ainsi du Nouveau roman, de Tel Quel ou du flirt temporaire du quatuor que je viens d'évoquer avec les deux premiers, la prise de position intellectuelle est toujours interprétée "de l'extérieur", c'est-à -dire en termes de stratégies de carrière ou de profits symboliques. Ou encore, l'histoire des prises de position se réduit très largement à l'histoire des positions (au sens de Bourdieu) à l'intérieur du champ intellectuel qui n'est jamais qu'un marché comme un autre et obéit donc aux lois du marché. Dès lors, l'auteur accorde une attention méticuleuse à ce qui passe souvent, et à tort, pour des détails: le conflit des générations, les alliances provisoires entre intellectuels, la hiérarchie mouvante des diplômes, des budgets, des revues et des établissements d'enseignement supérieur tels que les Ecoles Normales Supérieures, l'Ecole Pratique des Hautes Etudes et le Collège de France. Ne parlons même pas des encouragements plus ou moins discrets prodigués par des pontes en fin de carrière (Aragon ou Mauriac) à de jeunes Turcs faisant eux-mêmes carrière sur la dénonciation des pontifes (Philippe Sollers, entre autres). Et l'auteur établit des parallèles, à la fois instructifs et amusants, sur l'atout que représente, en termes de marketing, le terme de nouveau: certes y a-t-il eu un Nouveau roman et une Nouvelle philosophie, mais il y a aussi eu un art nouveau, un Beaujolais nouveau et une nouvelle cuisine, et ce n'est pas par hasard. Le prochain livre de ce genre devra, je suppose, serrer de près ce qui s'est passé après VOL. XXXVII, NO. 2 95 L Έ sprit C réateur "l'après-Sartre...

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