In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:

Reviewed by:
  • Nulle part dans la maison de mon père
  • Salim Jay
    Translated by Kathryn M. Schlosser
Assia Djebar. Nulle part dans la maison de mon père. Paris: Fayard, 2007. Pp. 418.

A subtle and radical introspection that opens onto all forms of Algerian questioning by seeking answers in the body and soul of its author, Nulle part dans la maison de mon père (Fayard, 2007) is a novel that reveals Assia Djebar to herself and her readers. Of course, the characters Dalila of Les Impatients (Julliard, 1958), Cherifa of Les Enfants du nouveau monde (Julliard, 1962), and Nfissa of Les Alouettes naïves (Julliard, 1967) already depicted contradictions undergone, necessary rebellions, legitimate objection, received affections, and cumulated obstacles, while a deep-seated refusal of defeat drove the stubborn heroines. This freedom called out for, and sometimes wrested away, was born of the obstinate desire to evade the dictum imposed by force. Nulle part dans la maison de mon père, revisiting key moments in the author’s existence, goes above and beyond all this. It moves from confidences to confession, leading up to a fruitful revelation that is audacious to the point of being liberating.

Assia Djebar recounts here the buried wounds that her novel cauterizes by abandoning posturing, inventions, and reinventions for a more faithful and often heart-rending investigation in which the inconvenience of being oneself evolves into the opportunity finally to become that self.

Je me suis engloutie à force de m’être tue.

Tue? Disons même “emmurée”! Devant le fiancé—époux? Devant les autres, mais quels autres? […]

Se taire devant soi-même: ce fut le plus grave.

Les livres, les fictions, les théories, les épopées, les emportements lyriques, tout ce bouil-lonnement ne t’aurait donc servi ni à te stimuler, ni à t’alerter, ni à t’épurer…

(385)

With Nulle part dans la maison de mon père Assia Djebar leaps beyond the circle of reprisals against the self. Fictional writing does not serve here as a mirror carried along a high road; instead, it indicates a path freed by the effort of being honest with oneself.

In describing the autumn of 1953, which was her spring, Assia Djebar writes:

Encore heureux que vous ayez promptement saisi cette vérité: ils vous respectent, ces mâles de sept à soixante-dix-sept ans, et même ils vous sourient s’ils vous croient étrangère, de passage ou bien du clan opposé; mais vous savoir de “chez eux” et libérée, c’est impensable, estiment-ils: alors que vous êtes une figure de l’aube et qu’ils ne s’en doutent pas!

(307)

Nulle part dans la maison de mon père achieves its greatness by meticulously combining delicateness and daring to buttress this indispensable admission as figuring the dawn of the Maghrebi woman.

As always, the particular illuminates the universal. More than just a list of grievances, Nulle part dans la maison de mon père is a book of life in which the fervor to exist finds repugnant society’s hypocritical posturings. Father and mother, sister, classmates, the not-quite lover or husband, and friends, male and female alike, and even the reader who is received as well into this book, Assia Djebar’s newest novel forces us to face half the sky.

One must listen to Assia Djebar when she writes:

Je me demande: est-ce que toute société de femmes vouées à l’enfermement ne se retrouve pas condamnée d’abord de l’intérieur des divisions inéluctablement aiguisées par une rival-ité entre prisonnières semblables?… Ou est-ce là que se dissipe ce rêve: l’amour paternel qui [End Page 133] vous confère le statut envié de “fille de son père,” de “fille aimée,” à l’image, dans notre culture islamique, du Prophète, qui n’eut que des filles (quatre, et chacune d’exception; la dernière, seule à lui survivre, se retrouvant dépossédée de l’héritage paternel, en souffrira au point d’en mourir. Je pourrais presque l’entendre soupirer à mi-voix: “Nulle part, hélas, nulle part dans la...

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