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  • Étudier avec Christian Delacampagne: témoignages d’étudiants de Christian Delacampagne
  • Alice Audoin (bio), Amanda Eaton McMenamin (bio), Jean-Christophe Reymond (bio), Pamela Shuggi (bio), and Nicolas Valazza (bio)

J’ai eu l’occasion, et la chance, de suivre trois séminaires enseignés par Christian Delacampagne à Johns Hopkins. C’est sous la direction de Christian Delacampagne que j’ai commencé ma dissertation de PhD. Pendant deux ans et demi, alors qu’il était professeur à Hopkins et que nous travaiillons ensemble, il a toujours été présent pour m’encourager, me conseiller, m’aider en me proposant des lectures et en discutant, afin que je puisse cerner de mieux en mieux mon sujet. En travaillant avec Christian Delacampagne, j’ai appris à le connaître, et j’ai compris en l’observant qu’il n’y avait pas de réelle séparation entre qui on était en dehors de l’université, et le type de scholar que l’on devient. J’ai apprecié son réalisme, son honnêteté, et l’honnêteté qu’il m’a fait entretenir avec moi-même. Je connais les dangers que représente l’utilisation de “jamais” et de “toujours,” et je peux affirmer qu’il ne m’a jamais deçue, parce qu’il ne m’a jamais menti.

J’admire encore aujourd’hui l’attitude exceptionnelle du Professeur Delacampagne lors de la présentation de mon projet de dissertation devant le département en décembre de l’année dernière, pour lequel il s’est déplacé. Après son retour en France dans les semaines et les mois qui ont suivi, nous avons continué à communiquer.

Il m’a écrit un jour, “quand le moral va, tout va.” J’y pense souvent ; c’est une phrase simple mais vraie. Presque provocante, parce que très simple, et très vraie. La simplicité, l’honnêteté et la « provocation » lorsqu’elle est esprit critique, sont d’ailleurs des critères que je prends en compte dans mes recherches et ma façon de travailler, et assurément, je le dois à Christian Delacampagne.

Alice Audoin [End Page 711]

As a member of the Spanish department I was wondering how I could still incorporate my love of French literature into my studies at Johns Hopkins. My then adviser, the late José Monleón, highly recommended that I take a course in the theory of aesthetics with Professor Christian Delacampagne my first year at Hopkins. Professor Delacampagne took such a great interest in myself and my studies. I began taking every course that he offered, profiting from his abounding wealth of knowledge in literary theory, philosophy, literature and art culture. I can still see vividly in my mind’s eye the way that Professor Delacampagne’s own eyes would light up while speaking in class as he delved into a particularly favorite work. He truly instilled in us, his students, the same love that he held for his scholarly endeavors. He was so incredibly passionate about both his intellectual work and the impact that he was to have on his pupils, so willing to assist and inspire us. When it came time for my comprehensive exams for the Spanish section, he allowed me to take a nineteenth- and twentieth-century French literary exam with him. Although he was not well, and although this was a considerable amount of extra work for him, he of course excitedly consented to assist me. He always showed me the same enthusiasm and interest that he did for all of his students. A truly remarkable professor, humanitarian and man; Professor Delacampagne will always hold a special place of honor in all of his students’ lives and future endeavors.

Amanda Eaton McMenamin

Le témoignage que je souhaiterais apporter sur la contribution de Christian Delacampagne à mes études à Johns Hopkins est l’occasion de prolonger le débat initié avec lui dans le cadre de son cours sur Jacques Derrida à l’automne 2005, entre philosophie, littérature, art et psychanalyse. Pour moi, Christian Delacampagne représentait d’abord et surtout une voix individuelle qui, par l’attention qu’elle portait au texte à travers une interprétation décentrée des...

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