Abstract

This article analyzes the Canadian government’s use of military force to suppress the anti-conscription Easter Riots that occurred in Quebec City between 28 March and 1 April 1918. The riots demonstrated French-Canadian dissatisfaction with the national war effort and the introduction of conscription, and exacerbated nationwide fears that a state of rebellion existed in the French-speaking province of Quebec. The Canadian government’s reaction was immediate and firm; martial law was proclaimed, habeas corpus was suspended, and over six thousand English-speaking soldiers were deployed to Quebec during and after the riots to maintain order and enforce conscription, the last of these troops leaving the province in early 1919. The Easter Riots were extremely violent, causing important destruction of property and over 150 civilian and military casualties, including at least four dead when soldiers opened fire on rioters. This article will demonstrate the extent to which the Canadian government apprehended insurrection in Quebec during the First World War and how determined it was under difficult wartime conditions to prevent the rise of a major national crisis.

Cet article analyse le recours à la force militaire par le gouvernement du Canada pour mettre fin aux émeutes de la conscription survenues à Québec du 28 mars au 1er avril 1918. Les «émeutes de Pâques» traduisent le mécontentement des Canadiens français à l’endroit de l’effort de guerre et à la conscription et, dans le reste du pays, elles exacerbent les craintes sur l’existence d’une situation de rébellion dans la province francophone. La réponse du gouvernement canadien est immédiate et ferme: loi martiale, suspension de l’habeas corpus et déploiement de six mille soldats anglophones au Québec pour maintenir l’ordre et faire appliquer la conscription. Les derniers soldats quittent la province au début de 1919. D’une violence extrême, les émeutes de la conscription causent des dégâts matériels importants et font plus de 150 victimes civiles et militaires, dont au moins quatre morts lorsque des soldats tirent sur les émeutiers. Cet article entend démontrer que les appréhensions du gouvernement canadien quant à la possibilité d’une insurrection au Québec durant la Première Guerre mondiale étaient profondes et qu’il était déterminé, dans les conditions difficiles de la guerre, à empêcher l’éclatement d’une crise nationale majeure.

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