Abstract

Fait remarquable dans Germinal, le "chapitre de Jenlain" (chapitre 6, quatrième partie) se désinteresse au plus haut point de la question sociale, substituant à l'évocation de la grève des mineurs et de ses enjeux des pages pleines de ludisme et de fantaisie (méfaits de gamins, partie de crosse). L'on aurait toutefois tort de se désintéresser de ces épisodes d'aspect anodin. C'est que le message politique et social du roman fait place à un message qui engage l'oeuvre en profondeur. L'espace de quelques pages en effet, le souffle de l'inconscient remplace celui de la révolte tandis que la fantaisie, comme dans l'univers onirique, recouvre le fantasme. Pierre d'angle du roman, le chapitre de Jeanlin se révèle comme le garant de la cohérence psychique de Germinal, sinon même, de la série. (M-SA) (In French)

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