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Reviewed by:
  • Dictionnaire Nerval
  • Bertrand Marchal
Dictionnaire Nerval. By Claude Pichois and Michel Brix. Tusson, Charente, Du Lérot, 2006. 483 pp. Pb €55.00. doi:10.1093/fs/knm311

Après l'événement que représenta à la fin du siècle dernier la nouvelle édition des Œuvres complètes de Nerval en trois volumes sous la direction de Jean Guillaume et de Claude Pichois, après la biographie de Claude Pichois et de Michel Brix, c'est sous la forme d'un dictionnaire que les mêmes auteurs, assistés de Jacques Bony et de Hisashi Mizuno, tentent de faire le tour — sans prétendre pour autant à l'exhaustivité — de la Nervalie, comme Claude Pichois, avec Jean-Paul Avice, l'avait déjà fait pour Baudelaire chez le même éditeur. Ce dictionnaire de 483 pages ne propose pas moins de 672 entrées, soit, si l'on enlève les 75 entrées qui ne sont que des renvois, près de 600 articles évidemment de longueur très inégale (d'une ou deux lignes à huit pages) sur les dates, les lieux, les parents, les amis, les collaborateurs, les inspirateurs, les journaux, les personnages, les thèmes, les genres et surtout les œuvres (achevées ou non, publiées ou non) de Nerval, avec la même perspective qui inspira la nouvelle Pléiade et la biographie: défaire les mythes et légendes qui ont trop longtemps entouré Nerval et faussé sa lecture. On trouvera ainsi, outre les entrées biographiques ou historiques et celles qui concernent les œuvres, des synthèses ou des mises au point attendues sur Jenny Colon et Marie Pleyel, sur l'amour, le christianisme, l'ésotérisme, la fantaisie, la francmaçonnerie, le néo-platonisme, la politique, le réalisme, la sexualité ou encore la postérité ('le guignon a empoisonné la diffusion posthume de l'œuvre nervalienne comme il avait empoisonné la vie de l'écrivain'). Parmi les choix moins convenus, on notera l'entrée 'Contrefaçon belge', ou l'entrée 'Lit' (bel exemple de fabrication d'une légende), et surtout que l'entrée 'Folie' est une fausse entrée exclusivement constituée de vingt-huit renvois. On signalera enfin, comme révélateur peut-être du déplacement des centres d'intérêt de la critique nervalienne, que les quatre entrées qui donnent lieu aux notices les plus longues sont, dans cet ordre, 'Critique dramatique', 'Rétif de la Bretonne', 'Allemagne' et 'Doyenné (les peintures du)'. Au total, cette mine d'informations (à laquelle il manque cependant un index, malgré le grand nombre d'entrées et de renvois), constitue un état des lieux indispensable des études nervaliennes. C'est sans doute aussi, malheureusement, le dernier livre signé par Claude Pichois, disparu en 2004 sans avoir pu voir l'aboutissement de ce travail d'utilité publique. [End Page 220]

Bertrand Marchal
Université de Paris IV — Sorbonne
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