Abstract

Cet article s'intéresse à façon dont la filiation est remise en perspective dans l'œuvre d'Annie Ernaux. Plus précisément centré sur Une femme, le texte que l'auteur a consacré à sa mère disparue, il montre comment la filiation s'y trouve inversée, la fille devenant la mère de sa propre mère. L'analyse étudie ainsi cette redistribution des rôles et en dégage les enjeux. Elle insiste sur l'omniprésence corporelle de la mère dans le récit avant de montrer, au moyen d'une lecture précise du texte (que soutient une interrogation du paratexte et une lecture attentive de la Bible) par quels processus Ernaux parvient à créer le 'corps glorieux' de sa mère.

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