Abstract

Prior to World War II, Canada's government and its citizens were generally supportive of British imperialism, and of Britain's foreign policy in general. Though specific groups within Canada—most notably Francophones, leftist and labour leaders, and growing numbers of ethnic minorities—had expressed long-standing opposition to colonialism, the nation's elites viewed themselves as partners in Britain's global civilizing project. These affinities began to break down during the 1940s, as the lessons of World War II, along with the simultaneous rise of American power and ebbing of British authority, forced Canada's leaders to reassess their attitudes and policies regarding imperialism. Yet, at the precise moment many Canadians were striving to adopt a more "American" approach to the issue, one which drew on nearly two centuries of republican-based critiques of foreign domination, the United States was reigning in its own antipathy to imperialism in light of emerging Cold War realities. This study finds that these repositionings proved disorienting for a still-powerful constituency of Anglophiles, who feared their nation was being seduced into a new and less noble imperial project.

Abstract

Avant la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement et les citoyens du Canada accordaient leur appui à l'impérialisme britannique et à l'ensemble des politiques étrangères en général. Bien que certains groupes au Canada – pour la plupart des francophones, des gauchistes, des dirigeants syndicaux, et un nombre croissant de minorités ethniques – martelaient depuis longtemps leur opposition au colonialisme, les élites nationaux se considéraient comme des partenaires dans le projet de civilisation du globe de la Grande-Bretagne. Ces affinités ont commencé à se défaire pendant les années 40, à mesure que les leçons de la Seconde Guerre mondiale ainsi que la montée simultanée de la puissance américaine et l'effritement de l'autorité britannique forçaient les dirigeants du Canada à réévaluer leur attitude et leurs politiques en ce qui avait trait à l'impérialisme. Mais même à ce moment précis où bon nombre de Canadiens cherchaient à adopter une approche plus « américaine » à cette question, une approche qui reposait sur presque deux siècles de critiques républicaines de la domination étrangère, les États-Unis tentaient de contenir leur propre antipathie envers l'impérialisme à mesure que se manifestait la réalité de la guerre froide. La présente étude indique que ces repositionnements ont désorienté un milieu toujours puissant d'anglophiles, qui craignaient que leur nation ne soit en train d'être attirée dans un projet impérialiste nouveau et moins noble.

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