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364 HISTORY OF PHILOSOPHY effect that the meaning of logical operators may differ according to the systems in which they occur, so that, for example p v -p has a meaning in intuitionist logic different from its meaning in classical logic. Some have contended that this shows that the two logics are not competing; but although it would show that they are not theorem rivals, it does not show that they do not compete for pragmatic adequacy-that one logic may serve a given purpose better than another. Lewis remained unclear whether different logics are adequate for the same one purpose or whether different logics are adequate for different purposes. Rosenthal attempts to resolve the tension in Lewis's theory between the "absolute" and the "functional" character of the a priori. Her method of defense throughout the book is, generally , to appeal to passages she considers Lewis's critics to have overlooked. ROBIN HAACI< University of Warwick Jean Zafiropulo and Catherine Monod. Sensorium Dei dans I'herm~tisme et la science. Paris: Soci6t6 d'6dition "Les Belles' Lettres," 1976. Pp. 390. L'ouvrage de Jean Zafiropulo et de Catherine Monod est fort agr6able d lire: il pique la curiosit6, ses appendices sont denses et complexes, enfin il n'est pas banal. Limitant au minimum la technicit6 du texte, Sensorium Dei dans I'hermdtisme et la science est un ouvrage qui n'appartient pas de mani~re stricte au genre scientifique, historique ou philosophique. II se situe essentiellement au carrefour de ces genres par son sujet m~me, le Sensorium Dei, d6fini au sens large que iui donna Bo6ce dans ses commentaires et traductions d'Aristote. Pour BoCce, nous dit-on, le Sensorium I)ei est ce par quoi Dieu prend conscience et dirige le monde qu'il a cr66 et ou II est toujours pr6sent. Avec le Sensorium Dei, le monde devient la mat~rialisation de la pens6e de Dieu qui nous est en partie accessible. En nous racontant l'histoire du Sensorium Dei depuis son apparition chez Aristote jusqu'/l nos jours, les auteurs veulent montrer comment l'humain a r6ussi/l trois reprises ce "tour de force" d'offrir un syst6me qui soit une "esl~ce de cercle ferm6 bas6 sur ses principes, ses postulats et la logique employ6e," syst~me qui en tant que th6orie g6n6rale de la connaissance s'applique h tousles domaines sans exception, grace dun Sensorium Dei. Ces trois "tours de force" sont ceux d'Aristote, de Newton, puis celui conjugu6 d'Einstein et de L. de Broglie. Pour comprendre l'histoire qui nous sera racont6e, les auteurs nous demandent de concevoir le Sensorium Dei comme cette forme de rapport entre l'homme et son cadre ot~ le monde est congu ~tla mani6re d'un jardin cr66 par un Etre Sup&ieur, par sa pens6e. Le monde est ici la pens6e de Dieu mat6rialis6e, diff6rente de Lui, mais 6voluant selon sa Volont6. La pens6e de Dieu ob/:it d des lois plus ou moins analogues d celles qui dirigent notre intellect puisque, dans cette conception, la cr6ation nous est intelligible, du moins en pattie. Cette conception "id~aliste " du rapport homme-cadre, les auteurs ropposent d'une part/t la conception "panth6iste " qui suppose que le jardin est son propre cr6ateur, y compris nous-m~mes, sans faire appel :~aucun cr~ateur ext6rieur et, d'autre part, ~ la conception "mat6rialiste" ofl Dieu n'est plus et o0 toute id6e surnaturelle, finaliste, or) toute id6e de plan pr6-congu sont remplac6es par un concept nouveau, celui du hasard ontologique. C'est donc uniquement l'histoire du Sensorium Dei ou l'histoire de la conception dite "id6aliste" du rapport homme-cadre que les auteurs auteurs de Sensorium Dei dans I'hermdtisme et la science veulent raconter et ce, pour deux raisons principales. La premi/~re est d'ordre historique. II s'agit de montrer que les d6couvertes scientifiques des Aristote, Newton, Einstein et de L. de Broglie ont 6t6 faites pour des motifs autres que ceux que la post6rit6 leur attribue en g6n6ral. Les auteurs soutiendront en effet que c'est en construisant et en reconstruisant de fat;on parfaitement consciente le Sensorium Dei, qu'Aristote d6couvrit la th6orie du syllogisme, que Newton d&ouvrit la loi de la gravitation universelle, qu'Einstein d6couvrit la BOOK REVIEWS 365 relativit6 g6n6rale et que de Broglie d&:ouvrit ce qu'il est convenu d'appeler la "double solution ." A cette th6se historique, ies auteurs ajoutent une th6se ou une intention d'ordre plus philosophique . Tout en admettant, que la vision du monde caract6ris6e par un Sensorium Dei est ind6montrable, ils se proposent de nous en raconter l'histoire comme une "pr6somption favorable" en faveur de l'attitude de ceux qui croient en un Dieu, en sa cr6ation, avec tousles "d6tails particuliers" (les lois de la logique dire forte) qui font de cette cr6ation le Sensorium Dei. L'ouvrage se divise en quatre chapitres dont le plus long et de beaucoup est consacr6 ~t Newton. Le premier chapitre porte sur Aristote. Ce dernier est pr6sent6 comme le premier physicien cherchant/t construire un Sensorium Dei et d6couvrant "au passage" des lois physiques d'une importance capitale. Aristote, dit-on, inventa un premier essai de d6finition de la causalit~ d'ot) proviennent nos th6ories axiomatiques actuelles. La r6f6rence est ici donn6e h la premiere th6orie du syllogisme dite Premiers Analytiques ot~ Aristote donne le moyen terme du syllogisme comme la cause de I'attribution du pr6dicat (majeur) au sujet (mineur). De plus, dans sa m6taphysique, Aristote parle du premier moteur qu'il identifie/l Dieu. Le Sensorium Dei d'Aristote correspond ~ la partie supralunaire de la creation divine. Cette partie supralunaire est reli6e au reste du monde sensible (contenant les humains) par les trois lois de la logique syllogistique aristot61icienne, les lois d'identit6, de non contradiction et de tiers exclus. De plus, en (mauvaise) solution aux probl~mes que posait I'interaction d'entit6s de natures diff6rentes, Aristote relia le Sensorium Dei supralunaire/l I'univers contingent sublunaire par l'introduction d'une loi logique ad hoc, celle des causes finales agissant sur les moteurs scion la formule (erratique) F = inv. En d6pit de ses faiblesses, le premier jardin construit par Aristote "tout expr6s pour servir de Sensorium Dei" cut une influence consid6rable jusqu'au dix-septi6me si6cle o/1 il "gisait en miettes," le Sensorium Dei semblant 8tre un beau r~ve 6vanoui/t jamais. Survint alors Newton et avec lui un nouveau Sensorium Dei, auquel l'ouvrage de Zafiropulo et de Monod consacre son second chapitre dont i'essentiel doit ~tre attribu6 ~. Catherine Monod. Ce chapitre est subdivis6 en quinze sections dans lesqueiles on aborde le d6cor religieux, le d6cor scientifique et l'ensemble de l'oeuvre et des travaux de Newton. Ii s'agit ici de montrer que la no&ique newtonienne fut conditionn6e par une r~flexion centrale, anim6e par la conviction que Dieu est un maitre qui a mis une relation intelligibleentre ses cr6atures et Lui. Dans ce chapitre, on insiste beaucoup sur ce fait g6n6ralement n~glig6:720/0 des oeuvres de Newton portent sur la th6elogie et sur l'alchimie. Une partie.importante de l'argumentation porte sur l'ensemble des sources (environ une douzaine) qui permettent d'aflirmer l'importance de la trame th6osophique dans la pens6e newtonienne. I1 est soutenu que c'est la profonde conviction religieuse de Newton qui le conduisit,/t travers Dieu, au concept de force, de m~me que c'est sa profonde conviction alchimique qui le conduisit,/t travers ses r6flexions sur le soufre et le mercure,/l divers essais d'interpr6tation des ph6nomen~s lumineux. Ce sont les implications religieuses et alchimiques qui, nous dit-on, auraient donn6 lieu/l la naissance de la gravitation universelle newtonienne, notamment par l'universalit6 m~me des attributs donn6s/t Dieu ouh son Sensorium. Le Sensorium Dei de Newton tente de faire le lien entre le sensorium homini (principe de la sensibilit6 int6rieure par lequel l'homme saisit les qualit6s et les images des choses, non leur essence) et le Sensorium Dei, organe par lequel la pens6e divine agit dans l'infinimentgrand et darts l'infiniment petit. C'est l'universalit6 m~me de toute mati~re dQment cr66e ainsi que l'universalit6 de l'espace comme Sensorium Dei qui auraient sugg6r6 ~1Newton I'universalit6 des lois du mouvement. La th6ologie, dit-on, permettait ~ Newton de concevoir I'evid~nce d'un Cr6ateur et d'approcher la nature de l'esprit. La tradition herm&ique, dit-on encore, iui permettait une approche de saisie rationnellede la r6alit6 spirituelle en ses points d'~mergence au niveau de la 366 HISTORY OF PHILOSOPHY mat6rialit6. Dans ses r6flexions sur ia nature de l'6nergie, sur la gravitation 6gal6e en quelque sorte ~iun principe vital externe, sur la fermentation 6gal6e ~iun principe vital interne, Newton en vint ;i assimiler les corpuscules de lumi6re ~ l'ultime source des pouvoirs de la lumi6re, faisant de 1'6ther le v6hicule probable du principe actif. En cela, Newton suivait une d6marche de tradition herm6tique. Le chapitre se termine sur la pr6sentation des raisons d'ordre historique pour lesquelles on fit de Newton non pasce qu'il rut, I'avocat d'une conception du monde comme miroir, m6moire et savoir du Sensorium Dei, mais un savant pr6tendument rationaliste, m6caniste, positiviste et pour tout dire d6spiritualis6. Le troisi~me chapitre ("De Newton ::i Einstein") montre comment Einstein entreprit de reconstruire le Sensorium Dei en s'appuyant sur ce qu'il restait "d'irr6ductible" de la conception newtonienne. Ii est ici question du principle de Laplace (contre les implications duquei on utilise le th6or6me de G6del Iorsque ces derni6res sembleraient exclure un Sensorium Dei) et de I'invariance de la vitesse de la lumi6re d'ofi d6coule I'invariance des 6quations du champ. De ces reux postulats, Einstein parvint ~ tirer la th6orie g6n6rale de la relativit6. Ce chapitre sur Einstein est court et ii renvoie ie iecteur ;i I'ouvrage de Jean Zafiropulo Vox Zenonis (1958) pour les d6tails de la m6thode d'6tablissement des 6quations d'Einstein qui parrant des 6quations de Poisson (se tirant des 6quations de Newton, selon l'appendice A de I'ouvrage ici :~l'6tude) montre la continuit6 du raisonnement aboutissant :~une th6orie pr6sentant le Sensorium Dei voulu par Einstein. De m~me, pour ies raisons exactes selon lesquelles le tenseur einsteinien de la relativit6 g6n6rale n'avait pas de membre susceptible de rendre compte du champ 61ectromagn6tique-ofl interviendra la "double solution" de L. de Broglie --ie lecteur est renvoy6 ~i Vox Zenonis. Le quatri6me chapitre ("D'Einstein li de Broglie") raconte les diflicult6s rencontr6es au cours de la tentative de "cl6turer" le cycle relativiste. Ce chapitre dit aussi comment ce cycle fut referm6 en postulant que la nature 6tait form6e d'ondes d'une nature fort particuli6re (de Broglie). En opposition aux th6ses de l'6cole de Copenhague off, dit-on, le hasard devient ontologique car il est postul6 impossible de tracer par la Iogique le destin individueldu photon par exemple, de Broglie trouva la solution dite "la double solution" qui permettait "de suivre classiquement route particule tout le long de sa trajectoire expliquant son comportement corpusculaire et ondulatoire sans recours/J aucun hasa~d et en r6tablissant ainsi un Sensorium Dei relativiste darts le sens le plus strict du mot" (p. 293). La solution de L. de Broglie est ici expliqu6e en six pas dont ie cinqui6me porte sur "le champ subquantique ou le thermostat de base" oti les mouvements de la particule sont d6crits comme mouvement brownien auquel se superpose un mouvement parfaitement r6gulier et non a16atoire d'o6 d6rive l'6nergie qui maintient le Sensorium Dei. L'ouvrage de Zafiropulo et de C. Monod est, on l'a dit, un ouvrage particulier qui se situe au carrefour des genres scientifique, historique et philosophique. L'6valuation doit donc porter sur son apport particulier :~ce carrefour, plut6t que sur la fa~on dont l'ouvrage se rapprocherait ou s'61oignerait des param6tres sp6cifiques d'analyse d'un genre plus circonscrit. En consid&ant la double intention des auteurs de cette histoire du Sensorium Dei, il faut conclure que leur ouvrage montre bien que la pens6e d'Aristote, celle de Newton, celle d'Einstein et celle de L. de Broglie ne sauraient ~tre ad6quatement repr6sent6es sans inclure soit leurs dimensions, soit leurs intentions th6ocentriques. La conclusion est beaucoup moins claire cependant si Yon consid6re la version forte de la th6se des auteurs: ceile scion laquelle la construction ou la reconstruction du Sensorlum Dei serait ~tI'origine ou la cause d6terminante des d6couvertes scientifiques de ces penseurs. Ici, il faut distinguer deux types de preuve car montrer qu'un homme de science croit en Dieu, refuse un syst6me scientifique qui Le rejetterait et m~me inclut un Sensorium Dei dans son syst6me ce n'est pas 6tablir que les d6couvertes scientifiquesd'un tel homme de science d6coulent de fa~on sp6cifique de cette croyance dont les d6couvertes scientifiques ne seraient que des sousproduits . BOOK REVIEWS 367 En d'autres termes, Sensorium Dei dans I'herm#tisme et la science rend tout/l fait plausible la th6se selon laquelle il y a simultan6it6de pr6occupations scientifiques et th6ocentriques chez les auteurs h l'6tude. Cependant, cette simultan6it66tablie par le recours aux mobiles, aux correspondances doctrinales ou aux intentions profondes ne saurait tenir lieu de preuve de la pr6s6ance explicative des preoccupations th6ocentriques sur les pr6occupations scientifiques. Or, c'est une telle pr6seance qu'il faudrait 6tablir pour soutenir la version forte de la th6se de Zafiropulo et de Monod et c'est cette d6monstration qui manque dans leur ouvrage. En d6finitive, et admettant avec les auteurs la simultan6it6des pr6occupations scientifiques et th6ocentriques des penseurs qu'ils pr6sentent, il n'est pas exclus qu'Aristote air construit son Sensorium Dei pour d6fendre l'applicabilit6 g6n&ale de sa th6orie syllogistique (plut6t que l'inverse), ni que Newton ait invent6 son Sensorium Dei pour d~fendre l'universalit6 de la loi de gravitation (plut6t que l'inverse), ni qu'Einstein ou de Broglie aient refus6, selon le mot d'Einstein, "un Dieu jouant d6s l'avenir de l'univers" pour assurer la fermeture du cycle relativiste en un champ unifi6 du savoir (plut6t que l'inverse). Sans doute, parlons-nous ici du domaine complexe des intentions et des d6marches scientifiques. Mais il est important de ne pas confondre la preuve relative ~t l'existence d'une intention et celle relative ~ l'6tablissement de sa pr66minence . Sensorium Dei clans t'herm#tisme et la science ne pourra donc satisfaire ceux qui y chercheraient la d6monstration n6cessaire ~ l'inversion des interpr6tations classiques. Mais il saura stimuler la r6flexion de tous ceux qui refusent les explications r6ductrices des facteurs I'oeuvre dans la d*marche et la recherche scientifiques, tout en apportant en plusieurs cas pr6cis des contre-exemples historiques int6ressants en regard d'une repr6sentation m6caniste et abstraite de cette activit6. Quant aux iecteurs ~tla recherche de "l'unique chemin qui m6ne aux Paradis qui refusent le hasard ~ partir de la civilisation ocidentale" (Pr6face), ils auront int6r& ~ prendre connaissance de l'interpr6tation offerte par les auteurs du th6or6me de GOdel en tant qu'ouverture du "iibre arbitre" 6pist6mologique et en tant que rappel du caract6re provisoire de tout savoir unifi6. Et si ces lecteurs admettent avec les auteurs que sur chaque perspective physique on ne peut tendre par extrapolation qu'un seul ciel m6taphysique, et si avec les auteurs, ils optent pour la perspective physique sur laquelle seule il est possible de tendre le ciel m&aphysique du Sensorium Dei, ils auront alors grand int6r& h cerner, avec les auteurs (Appendice D), le fondement esth6tique sur lequel ultimement repose sa plausibilitY. LOtnSE MARClL-LAcosTE McGill University Nathan Rotenstreich. Philosophy, History and Politics: Studies in Contemporary English Philosophy of History. The Hague: Martinus Nijhoff, 1976. Pp. 158. Gid. 45. An author's note at the beginning of this book says that "the present book selected some theories in contemporary English philosophy whose pivotal points are the relation between the activity of philosophy, the realm of history, and the political concern. The author has attempted a balance between description, analysis and criticism." When compared to the book itsblf, each sentence of that note points to one of the book's serious flaws. In the first place, it is true that Collingwood, Berlin, Oakeshott, and Popper have philosophies in which the relation between philosophy, history, and politics is fundamental: in that sense the first sentence of the note is per accidens true. But the four chapters of the book, which deal respectively with those four thinkers, are not about the relation between philosophy, history, and politics. They are not about anything; rather, they are a sequence of notes on problems Rotenstreich finds in each of their philosophies of history, with no more unity and focus than that. Moreover, for no announced reason, Collingwood gets ninety ...

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