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BOOK REVIEWS 657 Seeskin's description of Socrates as a purveyor of religious anti-intellectualism is distasteful, but the support he finds for it in the Apology is impressive. Further, his account of Socratic knowledge coheres better with the reading of Socratic dialectic common to both authors than does Teloh's, and Seeskin provides the more convincing reason for Socrates's failure as an educator. The authors agree that the success of dialectic depends upon participants' being moral. If morality is something that can be known lay Socrates and he is adept at psychagogia, it is lame for Teloh to claim that his failure as educator is grounded in the preset structures of the respondents' souls. More plausible is Seeskin's suggestion that the very willingness to engage in dialectic--itselfa mark of virtue--is something Socrates could not demand without setting up as an authority, thus undercutting his message. The tragic note on which Seeskin ends is more persuasive than Teloh's, for, as Seeskin notes, the tragedy is ours, not Socrates's. There is no assurance that we--any more than the guardians of Plato's Republic whose souls are molded into goodness--will be able to follow Socrates's example. After all, Alcibiades could not. JEROME P. SCHILLER Washington University Monique Dixsaut. Le naturel philosophe. Essai sur les Dialogues de Platon. Collection d'6tudes anciennes publide sous le patronage de l'Association Guillaume Bud6. Biblioth/~que d'histoire de la philosophie. Paris: Socidt6 d'6dition Les Belles Lettres;J. Vrin; 1985. Pp. 423 . Paper, FF ~95. Typiquement franqais: voil/~ sans doute le jugement qui se formera dans l'esprit du lecteur de ce livre dense et ambitieux, surtout s'il est habitud aux br6ves 6tudes de ddtail qui forment l'essentiel de la bibliographie anglo-saxonne rdcente en mati6re de recherche platonicienne. OR trouverait-on aujourd'hui, ailleurs qu'en France, de jeunes chercheurs assez audacieux pour 6crire, sur l'ensemble des Dialogues, un volume ~ la fois long et court, dont le projet explicite est de comprendre quelque chose que personne n'aurait jusqu'ici considdr6 comme probldmatique, et qui est tout simplement le sens ("litt6ralement inou~"', "sans pr6ddcesseur et peut-~tre sans postdritd", 9) que Platon a donn~ au mot philosophia? O~l, sinon en France, c'est-/l-dire dans un pays oR la tradition scolaire et universitaire magnifie Platon au point d'en faire le seul philosophe dont la comprdhension d'ensemble, toujours ~ reprendre et ~ r6approfondir , s'identifie avec la comprdhension m~me de ce qu'est ou doit ~tre la philosophie? Sur l'exploration de ce sens, de ces sens, des mots philosophia, philosophos, philosophein , Monique Dixsaut axe une relecture du texte platonicien qui, en tout 6tat de cause, force le respect par son arnpleur, sa prdcision, son intensit6 dans l'engagement philosophique. Malgr6 la prdsence d'un appareil documentaire qui n'est nullement ndgligeable (table des occurrences, bibliographie), Monique Dixsaut n'entend pas faire oeuvre d'historienne de la philosophie au sens ordinaire. A distance de l'analyse anglosaxonne comme du systdmatisme de Tflbingen, elle entretient avec le texte un rapport path6tique au sens propre du terme: pour elle, "lire-relire-les Dialogues, ce n'est pas en 658 JOURNAL OF THE HISTORY OF PHILOSOPHY 26:4 OCTOBER ~988 faire une lecture, c'est pfitir d'eux, fitre lib~r~ par eux, ~tre alt6r6 par eux. Par eux, c'est-~t-dire par cette absolue diff6rence qui n'est encore assur~e ni de son nom, philosophia, ni de sa possibilitY, ni de son histoire, encore moins de sa transmission, seulement, et seulement pour elle-m~me, de sa n~cessitC' (39). Il n'est ~videmment pas possible de r~sumer le r~cit d'une telle experience des Dialogues, qui traque les multiples figures de cette "difference absolue" ~ travers tous les textes, et dont le d~tail fait naturellement le prix. Je me hasarderai ~ en d6gager un aspect qui me parait central, et qui fournit leur axe ~t la plupart des analyses. De la philosophia platonicienne, qui n'est surtout pas une "philosophie", on ne peut rien dire proprement qui ne doive ~tre aussit6t qualifi6 ou sp~cifi~ "philosophiquement", de fagon...

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