Abstract

This essay explores the efforts to change Canada's traditional plurality voting system to either majority or proportional voting systems at the municipal, provincial, and federal levels between 1874 and 1960. Specifically, it will provide evidence showing that appeals to populist culture, regional disaffection, and the efforts of individual and party reformers are not sufficient in explaining why, when, and where reforms have occurred. Instead, this essay will demonstrate that serious interest in, and the successful adoption of, majority and proportional voting system reforms in Canada was primarily driven by class factors, specifically the class interests of Canadian farmers and the perceived threat that various labour and socialist parties posed to Canada's major political parties (and by extension their economic supporters) at different points in Canadian history. By surveying three broad periods of reform efforts, the essay demonstrates that while many different factors—reformer sentiment, party needs, ethnic tensions—may have fueled interest in voting system reforms in Canada, only organized political threats based on class issues motivated any serious or long-standing reform.

Cet article examine les efforts faits pour changer le système électoral majoritaire traditionnel au Canada en un système majoritaire ou proportionnel à l'échelle municipale, provinciale et fédérale entre 1874 et 1960. Plus précisément, l'article montre que la culture populiste, la désaffection régionale et les efforts de réformateurs individuels et du parti n'expliquent pas suffisamment pourquoi, quand et où les réformes se sont produites. L'article démontre plutôt qu'un vif intérêt dans les réformes de systèmes électoraux majoritaire et proportionnel au Canada et leur adoption subséquente furent surtout dues à des facteurs de classe, spécialement les intérêts des agriculteurs canadiens et la menace possible que les divers partis travaillistes et socialistes posaient aux principaux partis politiques canadiens (et par extension à leurs partisans économiques) à différents moments de l'histoire canadienne. En examinant trois vastes périodes d'efforts de réforme, l'article avance que bien que différents facteurs (sentiment réformiste, besoins de partis, tensions ethniques) peuvent avoir encourager l'intérêt dans les réformes du système électoral au Canada, seules des menaces politiques organisées basées sur des problèmes de classe ont motivé toute réforme sérieuse ou durable. [End Page 135]

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