Abstract

A l'origine de cet article, il y a la découverte des logogrammes de Christian Dotremont et leur façon singulière d'adresser les problèmes du rapport entre le texte et l'image. Sortes d'arabesques exécutées à l'encre de Chine évoquant la calligraphie orientale, elles sont accompagnées d'un texte d'une longueur variable qui en semble la 'traduction'. Peintures-poèmes, les logogrammes n'exhibent cependant ni les signes extérieurs de la beauté (comme dans la calligraphie par exemple) ni ceux de la spontanéité (avec ses bavures et ses ratures). Ce que cet article vise à démontrer, c'est qu'ils sont lieu d'une aventure autre. Le texte ne 'commente' pas le graphisme, et le encres n''illustrent' pas le texte. Texte et 'images', dans leurs entrelacs, assurent plutôt la circulation, l'échange des signifiants. Dans l'engagement physique que se livrent le texte et l'image, à travers le corps de Dotremont qui peint debout, c'est l'aventure de l'affrontement entre graphème et phonème qui s'exposent dans une démarche qui remet en cause les rôles assignés au signifiant et au signifié.

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