Abstract

In the South African national elections of 2004 the ruling ANC (African National Congress) increased its majority, particularly within the poorer, black, rural voting districts. Drawing on ethnographic research that I conducted in Impalahoek – a village in the Bushbuckridge municipality of the Limpopo Province – this paper investigates reasons for this pattern of voting. With reference to a survey of 87 households I show that unemployment, crime and disease had increased dramatically between 1990/1 and 2003/4. Yet, at the same time, there have been considerable improvements in access to state pensions, housing, school feeding schemes and child support grants. In this context, I argue that the ANC's election campaign highlighted the capacity of government in service provision, and that voting for the ruling party constituted a strategic attempt to obtain access to state-controlled services. Hence the election was characterized by neo-patrimonial politics and by a transactional logic of voting. Voting for the ruling party does not amount to an ideological endorsement of its policies, and discontent is more likely to be expressed through boycotting the elections rather than voting for opposition parties.

Lors des élections nationales sud-africaines de 2004, l'ANC (African National Congress), le parti au pouvoir, a accru sa majorité, notamment dans les circonscriptions rurales noires plus défavorisées. S'inspirant de recherches ethnographiques menées à Impalahoek, village de la municipalité de Bushbuckridge dans la province du Limpopo, cet article étudie les raisons de la structure de ce vote. D'après une enquête effectuée auprès de 87 ménages, l'article montre que le chômage, la délinquance et les maladies ont consid érablement augmenté entre 1990–1991 et 2003–2004. On observe pourtant dans le même temps un meilleur accès à la retraite publique, à l'hébergement, aux programmes de cantines scolaires et aux allocations familiales. Dans ce contexte, l'article soutient que la campagne électorale de l'ANC a mis en lumière la capacité du gouvernement à fournir des services, et que voter pour le parti au pouvoir a constitué une tentative stratégique d'obtenir l'accès aux services contrôlés par l' État. C'est pourquoi l'élection a été caractérisée par une politique néopatrimoniale et par une logique de vote transactionnelle. Voter pour le parti au pouvoir ne saurait constituer un soutien idéologique de sa politique et les électeurs exprimeront plus facilement leur mécontentement en boycottant les élections qu'en votant pour un parti d'opposition.

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