Abstract

En s'inspirant de la théorie gaie et du post-structuralisme, les auteurs analysent deux actes de violence à l'endroit de personnes gaies, soit les meurtres de M. Alain Brousseau et de M. Aaron Webster. Ils soutiennent que, dans les deux cas, le mode d'application des lois contre les crimes de haine révèle la nature problématique des efforts déployés pour figer juridiquement l'identité sexuelle. Selon la loi, le fait d'être gai serait inné et évident. Or l'analyse démontre que l'identité sexuelle est dynamique et tributaire de divers facteurs et qu'elle n'est pas forcément auto-determinée grâce à l'application des lois contre le crime haineux. Les collectivités politisées, les acteurs judiciaires, les agresseurs et les médias participent tous à la démarche visant à « nommer » et à figer l'identité gaie.

Drawing on queer theory and post-structuralism, this article explores two "gay bashings," the murders of Alain Brousseau and Aaron Webster. In both cases, we argue that the application of anti-hate crime legislation reveals the troubling nature of attempts to legally fix sexual identities. The law imagines gayness to be innate and obvious. These cases show that sexual identity is fluid and contingent. Our study also shows that, through the application of hate-crime law, sexual identification is not necessarily self-determined. Politicized communities, legal actors, assailants, and media all participate in naming someone's "gayness."

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