Abstract

In this article, I examine how the spectacle of aging film stars replicates and dictates the cultural attitudes that make risking the scandal of anachronism "necessary and inevitable as a sign of life," as Mary Russo puts it, even when age does not literally signify death (in other words, even when the actresses are only middle-aged) (21). With close attention to Hollywood films Sunset Boulevard and Whatever Happened to Baby Jane? I argue that the conflation of disability with gender and aging in the character of Blanche Hudson encapsulates the impossible standards imposed on all non-normative bodies (that is, all bodies) by Hollywood cinema. While aging bodies are not necessarily disabled, older people frequently face being treated as though they were physically less capable than they once were. The assumption that disability is automatic in later life has negative impacts both on those older people who do not experience significant physical impairment and on those older people who have lived with physical impairments since long before they were labelled old. In Baby Jane, the collision of Blanche Hudson's physical disability with Jane Hudson's psychiatric illness relies upon an understanding of their obsolescence as performers; their failed physicality mirrors their stalled career paths. However, as I will argue, the double-edged performances offered by Joan Crawford and Bette Davis undermine that obsolescence.

Dans cet article, j'analyse les façons dont le jeu des stars vieillissantes du cinéma répète et conditionne les mêmes attitudes culturelles qui, dans les mots de Mary Russo, rendent le risque d'anachronisme « nécessaire et inévitable comme signe de vie », même lorsque l'âge n'est pas synonyme de mort (en d'autres termes, même lorsque les actrices ont seulement quarante ans). Une analyse de films Hollywoodiens comme Sunset Boulevard et Qu'est-il arrivé à Baby Jane me portent à affirmer qu'une conjugaison de facteurs tels que l'infirmité physique, le fait d'être femme et le vieillissement, dans le personnage de Blanche Hudson, incarne l'essence même des standards impossibles imposés par le cinéma d'Hollywood aux corps non conformes à l'idéal (c'est-à-dire à tous les corps). Bien que les corps vieillissants ne soient pas nécessairement infirmes, les personnes âgées sont souvent traitées comme si elles étaient devenues pratiquement invalides. L'idée que le troisième âge soit nécessairement lié à l'invalidité physique a un impact négatif aussi bien sur les personnes âgées qui n'ont pas de problèmes d'invalidité que sur celles qui étaient invalides bien avant qu'on puisse les qualifier de personnes âgées. Dans le film Baby Jane, le conflit entre l'invalidité physique de Blanche Hudson et les troubles psychiatriques de Jane Hudson se fonde sur leur obsolescence comme artistes ; leur infirmité reflète exactement leur carrière, qui est au point mort. Cependant, j'estime que l'interprétation à double tranchant de Joan Crawford et de Bette Davis réduit la portée de cette obsolescence.

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