Abstract

A 1967 convention report of the Federated Women's Institutes of Canada (FWIC) revealed that this national rural women's organization was experiencing very slow progress in its attempts to establish itself in the Northwest and Yukon Territories. Based on material from Library and Archives Canada, including correspondence from Native women themselves, this paper helps to explain why this longstanding women's organization failed in the Far North. The Women's Institutes were working with imperialist assumptions about the homogeneity of women's experiences that failed to take into account the realities of life in the North, for both Native and non-Native women alike. Beginning with Diefenbaker's 'Northern Vision' and the heightened nationalism expressed in anticipation of Canada's centennial in 1967, this paper traces the WI's twenty-year attempt to establish its presence in what was referred to as 'the last frontier of the Institutes' – the Yukon and Northwest Territories. In 1988 FWIC leaders concluded that they 'did not have adequate funding or personnel to make an impact on the northern regions of our country.' This paper explores the reasons for that failure, arguing that the leaders' imperialist notions about race, region, and gender provide a more adequate explanation for the difficulties than claiming it was simply a lack of funds or personnel.

Le rapport d'un congrès de 1967 de la Federated Women's Institutes of Canada (FWIC) a révélé que cette organisation féministe nationale des milieux ruraux avait connu une progression très lente lors de ses tentatives de s'établir dans les Territoires du Nord-Ouest et au Yukon. À partir de documentation tirée de la Bibliothèque et Archives Canada, notamment de correspondance provenant de femmes autochtones elles-mêmes, cet article permet d'expliquer en partie pourquoi cette organisation féminine de longue date n'a pas réussi dans le grand Nord. Les Women's Institutes travaillaient selon des présomptions impérialistes quant à l'homogénéité des expériences des femmes, qui ne tenaient aucun compte des réalités de la vie dans le Nord, qu'il s'agisse de femmes autochtones ou non autochtones. En partant de la « Northern Vision » de Diefenbaker et de l'accroissement du nationalisme peu avant le centenaire de la confédération en 1967, cet article retrace les tentatives des FWIC d'établir leur présence, vingt années durant, dans ce que l'on appelait la « dernière frontière des Instituts » : le Yukon et les Territoires du Nord-Ouest. En 1988, les dirigeantes des FWIC ont conclu qu'elles « ne disposaient pas du financement ni du personnel suffisant pour avoir un impact sur les régions nordiques du pays ». Ce document étudie les raisons de cet échec, en soulignant que les notions impérialistes des dirigeantes de l'organisation au sujet de la race, de la région et du genre constituent de meilleures explications pour les difficultés encourues que le simple manque de financement ou de personnel.

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