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Reviewed by:
  • L’Année balzacienne 2002
  • Alain-Philippe Durand
L’Année balzacienne 2002. Paris: PUF, 2003. Pp. 432. ISBN2-13-053342-6

Comme à son habitude, L'Année balzacienne s'applique à nous donner un panorama exhaustif international des travaux consacrés à l'auteur de la Comédie humaine: recensions, bibliographie, thèses et chroniques des conférences et projets en cours [End Page 191] autour du monde, informations et nouvelles. Cette année, la majeure partie du volume est partagée en deux sections. La première, consacrée à la génétique, regroupe les huit communications prononcées à la Maison de Balzac à la fin de l'année 2001. La deuxième propose six essais supplémentaires sur des sujets divers.

Dans la première contribution du volume, Catherine Gaviglio-Faivre d'Arcier raconte comment le vicomte Charles de Spoelberch de Lovenjoul est devenu, grâce à sa formidable bibliothèque personnelle et à son goût pour la recherche, le pionnier de la génétique balzacienne. Le vicomte est également à l'origine de l'essai de Stéphane Vachon qui étudie la constitution des dossiers balzaciens conservés dans le fonds Lovenjoul de la bibliothèque de l'Institut de France. Vachon s'est lancé dans un travail énorme et méticuleux puisqu'il a pour but "de constituer l'image intégrale de chaque avant-texte balzacien selon la successivité de ses états et la contiguïté des segments de l'œuvre" (43). Roger Pierrot se penche lui sur le "Furne corrigé" en proposant une version "revisitée" de son propre article déjà publié dans L'Année balzacienne en 1965.

La partie suivante s'attache à mettre en lumière quelques relations de Balzac et de son œuvre avec la culture populaire et les actualités de son temps. Ainsi, Ségolène Le Men, dans un article agrémenté de magnifiques illustrations d'époque, relate l'aventure du Balzac éditeur qui a "personnellement été impliqué dans l'aventure du livre illustré romantique" (78). Les faits divers sont à l'honneur dans le texte de Michel Lichtlé qui retrace l'implication de Balzac dans la défense de Peytel, un notaire accusé du meurtre de sa femme enceinte.

Plusieurs œuvres sont analysées dans les trois derniers essais de la section consacrée à la génétique. Gisèle Séginger examine la capacité de Balzac à inventer une nouvelle forme de "tragique social qui est immanent à la société" (169) dans Le Contrat de mariage. Mireille Labouret propose une lecture deleuzienne de la répétition des scènes et des situations dans le fragment La Torpille qu'elle voit "comme matrice" (183) d'Un grand homme de province à Paris. Enfin, Max Andréoli traite de la mosaïque de l'exposé du pasteur Becker dans Séraphîta.

La deuxième section, "Lectures et perspectives," débute par une contribution de Michael Tilby sur l'influence qu'a eu The Milesian Chief, roman de Maturin, sur le Dernier Chouan de Balzac. Cet essai est suivi par un exposé de Colin Smethurst sur le thème "moi - voyage - désir" (270) dans Le Voyage de Paris à Java et Lettre sur Kiew. Après avoir souligné le problème que posent à la génétique les constantes réécritures des œuvres balzaciennes par leur auteur et donc "leur caractère d'inachèvement et d'improvisation" (279), André Vanoncini prend Melmoth réconcilié comme point de départ à sa discussion du pacte diabolique dans plusieurs œuvres de la Comédie humaine. Dans la contribution suivante, Patrick Berthier étudie le républicanisme de Michel Chrestien, l'un des personnages des Illusions perdues. Dans ce but, Berthier examine la genèse du personnage et son évolution afin de mettre en lumière "l'importance de son aspect 'moral' " (294–95). En partant d'une tête de chapitre du Cousin Pons intitulée " 19. A propos d'un éventail" (315) et finalement abandonnée par Balzac, Brigitte Méra se propose de sonder le rôle des objets, et de l'éventail et du cachet en particulier, qui selon elle "posent [...] le problème de la libert...

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