Abstract

In this article, two approaches to schwa representation are evaluated using data from four German children (aged 1;3 to 3;1). The first, the No Mora account, claims that schwa is segmentally but not prosodically specified, whereas the second, the Projection account, proposes that schwa is prosodically but only minimally segmentally specified, as [-cons]. The data reveal several stages in acquisition: an early phase characterised by vowel reduplication or deletion; a middle phase characterised by production of a full vowel (and consonant); and a final phase characterised by production of a central vowel, schwa, or syllabic consonant. In addition, the data show that children produce syllabic consonants earlier than schwa, and that they often produce filler schwas even when they substitute target schwas with full vowels. It is argued that these findings, in particular the different timeline observed for schwa versus syllabic consonants and the presence of filler schwas, can be best accounted for by the Projection account.

Dans cet article, deux approches pour la représentation du schwa sont évaluées à l'aide de données provenant d'enfants germanophones (1;3 à 3;1). La première approche, dite << sans more >>, stipule pour le schwa une spécification segmentale, mais non prosodique ; la seconde, dite << de la projection >>, avance que le schwa est spécifié au plan prosodique, mais qu'il ne l'est que minimalement pour le trait [-cons] au niveau segmental. Les données révèlent plusieurs stades d'acquisition : une première phase caractérisée par le redoublement ou l'effacement de la voyelle ; une phase intermédiaire où l'on constate la production d'une voyelle pleine (et une consonne) ; enfin, une dernière phase où la voyelle centrale, le schwa, et les consonnes syllabiques sont produites. De plus, les données montrent que les consonnes syllabiques sont acquises avant le schwa, et que les enfants produisent souvent des schwas épenthétiquesmême lorsqu'ils produisent des voyelles pleines en lieu et place du schwa. Il est proposé que ces constatations, notamment la différence dans le moment d'émergence du schwa et des consonnes syllabiques de même que la présence de schwas épenthétiques, soutiennent l'approche de la projection.

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