Abstract

This paper examines the anti-imperialist writings of New Brunswick radical Martin Butler (1857-1915), during an era when ideas on imperialism constituted a powerful force in Canadian political and social life. The analysis is focused on editorials written during the South African War and published in Butler's two newspapers: Butler's Journal, which ran from 1890 until Butler's death in 1915, and the Canadian Democrat, which ran from 1899 to 1901 and was originally planned as the English edition of L'Independence canadienne (1894-6), a newspaper from Trois Rivières, QC, edited by veteran editor Georges-Isidore Barthe.

Butler, who grew up in rural New Brunswick and Maine and cultivated ties with Canadian nationalists, social reformers, and radicals of various stripes from all over North America, perceived imperialism within the context of social reform and the possibilities of the nation-state. Deeply committed to helping his fellow human beings, Martin Butler initially advocated independence for Canada because he linked attainment of this goal to the achievement of related social, political, and legal reforms for Canadians. As he became more aware of imperialism's stranglehold on the nation-state, however, and the entanglement of imperialism with capitalism, he shifted his focus away from Canadian independence and more toward expressions of anti-imperialism. Butler'sJournal, consequently, was a source of early and critical views on imperialism. The Democrat, launched during the South African War, became the vehicle for Butler's sharpest anti-imperialist critiques when imperialism became too controversial a topic to be placed in the more established - and more valuable - Butler's Journal.

Butler's political and social philosophy was shaped, early on, by a mainly rural (and non-Fredericton) audience. Ultimately, this audience supported the Journal even when they did not completely agree with the anti-imperialist politics of its editor, allowing the Journal, though not the Democrat, to survive beyond the years of the South African War.

Cet ouvrage étudie les écrits contre l'impérialisme présentés par l'extrémiste Martin Butler du Nouveau-Brunswick (1857 à 1915), à l'époque où les idées sur l'impérialisme représentaient une force puissante dans la vie sociale et politique au Canada. L'analyse se concentre sur les articles de rédaction rédigés par Butler au cours de la Guerre des Boërs et publiés dans les deux journaux de ce dernier : Butler's Journal, publié de 1890 jusqu'à son décès en 1915, et le Canadian Democrat, publié de 1899 à 1901. (Ce dernier journal était, à l'origine, prévu comme l'édition anglaise de l'Indépendance canadienne [1894 à 1896], à Trois-Rivières, un journal québécois rédigé par le rédacteur chevronné Georges-Isidore Barthe.)

Monsieur Butler, qui a grandi dans les régions rurales du Nouveau-Brunswick et du Maine, a tissé des liens avec des nationalistes canadiens, des réformateurs de société et des extrémistes de différentes nationalités provenant de toutes les régions de l'Amérique du Nord. Il percevait l'impérialisme dans le contexte d'une réforme sociale et envisageait les possibilités de créer une nation-État. Muni d'un désir d'aider ses compatriotes, Martin Butler, au début, plaidoyait la cause de l'indépendance pour le Canada car il associait l'atteinte de cet objectif à la réussite des réformes sociales, politiques et juridiques qui s'y rattachaient pour le peuple canadien. Toutefois, au fur et à mesure qu'il devenait conscient de l'étranglement de l'impérialisme au sein de la nation-État et de l'emmêlement de l'impérialisme au capitalisme, il se concentra, dans une plus grande mesure vers des expressions d'anti-impérialisme, plutôt que vers l'indépendance canadienne. Butler's Journal, par conséquent, fut une source des opinions premières et critiques sur la question d'impérialisme. Le Democrat, lancé au cours de la Guerre des Boërs, fut le moyen d'expression pour Butler d'exprimer vigoureusement ses sentiments d'anti-impérialisme au moment où le sujet d'impérialisme devenait une question beaucoup trop discutée pour être insérée dans le Butler's Journal, journal déjà bien établi, et en tant que tel, d'une plus grande valeur.

La philosophie politique et sociale de Butler a été formée, au début, par un auditoire provenant principalement des régions rurales (et non de Fredericton). En fin de compte, les membres de cet auditoire étaient en faveur du Journal, même s'ils n'étaient pas entièrement d'accord avec les politiques d'anti-impérialisme présentées par son rédacteur. Ceci a permis au Journal, et non au Democrat, de survivre au-delà des années de la Guerre des Boërs.

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